[Webb Avenue] En route vers le First Round...

L'irlandais commence à vraiment être en mauvais état. Ses réactions sont un peu plus lentes et moins précises, même si l'Allemand sent qu'il tente de régénérer ses blessures en accéléré. Il continue tout de même de viser aux poings stratégiques, lançant un violent coup de pied en direction du genou de son ennemi.

[Coup vicieux au genou (-4 dés) et c'est le oups, zéro succès et un 1, tu as +1 a ta prochaine action, je crois que je suis mal barré]

L'irlandais commençais à faiblir, et Gunther sentait au fond de lui la voix des ralunime qui lui hurlaient "Frappes le ! Maintenant! Acheve le !". Mais le teuton hesitait, il priverait l'autre meute de son alpha, et qui plus est, il tuerait. Ce ne serait pas la première fois en tant qu'Uratha, mais ce n'était pas forcément une decision benigne. Puis, esquivant le coup de l'irlandais, il perçut Gabrielle et Gretchen dans son champde vision, puis, en reprenant sa garde, il croisa le regard de Trävis, et cette fois-ci, ce n'était plus la voix des ralunimes, mais celle de la bête qui sommeillait en lui, et celle de son propre coeur qui lui lançaient en choeur: "Pour ta meute!"
Ravigoré par cette pensée, le rahu se jeta sur son adversaire avec rage et determination:

[Attaque brutale+bonus = 8 dés : 6 1 3 6 1 10(4) 4 2 --> 1 succès >_< ]

Mais le biker avait sous-estimé son opposant, et d'un geste rapide il parvînt à attenuer la puissance du coup, et à laisser Gunther en mauvaise posture.

Cahill voit la sa chance de reprendre le dessus, et dirige un violent revers du coude vers son adversaire qui le touche, moins qu'il ne l'aurait souhaité, mais tout de même assez pour le sonner un peu sur le prochain coup.

[1 niveau de blessure létal en plus et -1 à ta prochaine action, coup vicieux oblige]

Accusant le flou qui commençait à naître autour de lui, Gunther fît affluer l'energie dans son corps, et tenta tant bien que mal de lancer son poing dans le ventre de l'irlandais:

(4 dés : 7 1 10(2) 4 -- 1 succès )

Malheureusement pour le biker, les 36 chandelles qu'il voyait amortirent la puissance de l'impact.

Gunther, le poing encore enfoncé dan l'estomac de Cahill aperçoit pendant un battement de coeur qui semble durer des heures la flamme de la rage s'enflammer dans les yeux de son adversaire. Alors qu'il retire son poing et voit son adversaire mettre un genou à terre, il sait qu'ils sont au bord de la catastrophe. Mais soudain, Cahill se relève, calme, maître de lui, et il lève la main droite : il jette l'éponge.

- S'arrête 'vant d'ôller trop loin. T'es bien bôttu, galucheau.

Il tend son énorme paluche vers son adversaire victorieux.

Linda pousse un soupir :

- Bon ben, ça va être la cambrousse alors j'imagine...

Elle fait une accolade à Gretchen.

- Bonne chance à toi. On se recroisera sûrement.

Le plus jeune de la meute regarde le sol, l'air contrarié. La blonde va vers son alpha et lui tape sur l'épaule avant de féliciter Günther.

Voyant l'immense irlandais plier sous son coup, le biker retînt son souffle. les secondes semblaient devenir des heures, les battements de coeurs devenaient des tsunamis, et les respirations emplissaient les poumons de verre pilé. Gunther avait repris une garde defensive en voyant Cahil plier, et tenter de repousser la rage qui s'eveillait en lui. Le combat allait trop loin... L'irlandais se releva, et , en une phrase qui soulagea Gunther, arrêta le combat là. Souriant, et enserrant la main de l'irlandais entre les deux siennes, le biker felicita l'irlandais:

"Toi aussi mec. C'est la pire dérouillée que j'ai bouffée de toute ma vie! Mais, appelle moi Gunther."

Tapant sur l'épaule de son adversaire en un geste chaleureux, il s'éloigna en inclinant respectueusement la tête et tourna ses pas vers les membres de sa meute en souriant, d'un air victorieux, mais suffisamment contenu pour ne pas être une insulte aux perdants. S'approchant des siens il laissa échapper:

"Bah, ça a pas été facile! J'vais avoir besoin d'infirmières les filles !"

Pendant environ trois secondes, Gretchen se retrouva tiraillée entre deux envies : répondre à l'appel de Günther et fêter sa victoire avec sa meute ou coller aux basques de Linda pour obtenir un moyen de la joindre. Sa raison lui dit que ce n'était pas une bonne idée que de continuer à "pactiser avec l'enemi", aussi s'élança-t-elle vers son Hell's Angel préféré, souriante, gagnée par la jubilation du triomphe. Elle se retint tout de même de serrer Big Bear dans ses bras, craignant d'enfoncer une plaie ou un os cassé ; il n'avait pas besoin, le pauvre. A la place, le biker eut droit à un baiser sur la joue et une démonstration de l'exubérance de Gretchen.

- Yeah ! C'est Günther qu'est l'meilleur !

Gret' était en mode "Sautillante", allant de l'un à l'autre membre de la meute pour les secouer un peu en, par exemple, leur attrapant les mains pour les frapper l'une contre l'autre ou tenter de les lancer sur une "danse de la victoire", improvisée et ridicule. Toutefois, dans un coin de son crâne, Mauser se disait qu'ils n'y étaient pas allé de façon finaude, surtout avec deux Farsil Luhal dans la bande... Enfin, ils avaient vaincu, ils restaient chez eux, c'était le principal !

Travis serra le poing et frappa du plat de la main sur l'épaule du gamin assis à côté de lui.

Dommage, petit. Le Seigneur était de notre côté, vous y pouviez pas grand chose.

Puis il s'approcha des autres et partagea leur joie et leur soulagement. Il s'adressa tout de même au chef de meute irlandais :

Beau combat. J'espère que vous trouverez un territoire qui vous conviendra.

Puis, prenant sa meute à part :

Bon c'est pas tout ça, mais on a des choses à faire, nous, je vous rappelle qu'on s'est fait cribler de plombs il y a tout juste une heure. Il faut retrouver cet esprit et ses sous-fiffres.

Etonné et touché par toute cette démonstration d'affection et de fierté, Gunther rendit les accolades à ses confrêres de meute. Ebourrifant les cheveux de Gretchen, rendant l'accolade à Gabrielle et hochant la tête à l'intention de Trävis. Mais à peine eût-il le temps de prendre du repos que déja la meute proposait de repartir. Un peu vexé, et un peu déçu aussi, le biker dit à sa meute:

"Euh... On peut prendre le temps de respirer deux trois secondes là? J'ai dés côtes qu'aimerait bien se ressouder avant de me reprendre du plomb ? Puis bon, ça fait un peu genre "j'en ai rien à pèt' de vot' gueule pour les aztecs là-bas"

Dit-il en designant discrètement l'autre meute. Avec soulagement et lassitude, le biker se aissa tomber sur un muret et souffla, puis il reprit:

"5 minutes. Juste 5 minutes! Le temps de souffler. Après on y va. Ok ? Vous devez bien ça.... à votre alpha..."

Dit-il en esquissant un sourire ironique. Bien sûr, Gunther avait bien insisté sur le fait que se charger du combat pouvait être le motif qui le designait comme alpha, mais que dans son cas, il n'en était rien. Certes Gunther pourrait être alpha, mais avec les frangins du club qui representait quasiment sa famille en dehors de la meute et de ses parents et le besoin de fonds, il risquait de ne pas avoir assez de temps pour ça... Mais bon, c'était une question qu'il faudrait régler.

"O_O" était le "terme" le plus adéquat pour désigner l'expression, ainsi que l'état, d'étonnement, de surprise, d'effarement même, de Gretchen devant les réactions de Gabrielle et Travis ; ils ne voyaient pas que Günther avaient les boyeaux et les côtes prêtes à jaillir de ses flancs.

Gret', se joignant à un Günther gêné de réclamer une pause régénération, s'accrocha au bras du bonhomme et pris son air le plus... Quelque chose de mignon et innocent, lui donnant un air de fillette. Histoire de dire que "Pauvre Beaaaar".

- Tortionnaires ! Lâcha-t-elle de façon ironique avant de lâcher Günther, occupé à s'installer sur un petit mur Y a des bancs aussi, t'sais. C'était vrai, quoi. Hé, Travis ! Toi qu'est notre spécialiste en diplomatie, tu penses pas que ce serait bien de s'assurer qu'ils ne nous laissent pas de mauvaises surprises en partant ? Leur barrière, par exemple... Et peut-être nous filer des infos sur le terrain, nan ? 'fin s'la jouer Ruse, quoi ! 'fin j'peux essayer aussi s'tu veux pas maieuh... J'suis pas négocieuse, moi. Sauf peut-être avec Linda... Gretchen tourna la tête vers l'autre jeune fille, déjà mélancolique.

Travis fit oui de la tête à sa collègue de meute.

Je m'en occupe.

Puis il se rendit aux côtés de l'autre meute :

Si je peux me permettre de vous donner un conseil, vous devriez aller voir les anciens au Tur central de Manhattan, dans le parc de l'université de New York. Ils vous trouveront facilement et ils pourront vous aider. Et tant qu'on est à se donner des conseils, vous pourriez peut-être nous dire ce que vous avez découvert sur ce territoire. Vous avez dû voir deux-trois trucs qui pourrait nous intéresser, non. Comment vous vous êtes occupés depuis que vous avez posé votre barrière ?

HRP : Je fais un jet d'entregent ou un truc du genre ?

La gamine, Linda, remercie Travis de son conseil.

- Peut-être qu'on ira les voir. On a eu pas mal d'emmerdes sur ce territoire... Apparemment c'est assez animé. Ca deal pas mal dans ce parc, c'est comme ça qu'on en est venu jusqu'ici, on traquait le trafique. On a tabassé quelques petites frappes qui vendaient de la came ici, ils sont pas encore revenus, mais il y a pas mal de junkies qui traînent dans le coin, surtout côté ouest, et ça fait de l'écho dans l'hisil. Voilà, c'est à peu près tout, je crois. Seamus, tu penseras à lever ta barrière.

- C'est d'jà fait, fait le gamin, l'air contrarié.

- Bon ben bonne chance à vous, alors.

Et les quatre larrons commencent à s'éloigner, Cahill marchant fièrement malgré ses blessures et refusant le soutien de ses camarades, en vrai Maître des Tempêtes.

Regardant la meute partir en gardant sa fierté malgré leur orgueil bléssé, gunther ne pût s'empêcher de compatir pour Cahill. Si celui-ci avait gagné la situation serait sûrement bizarrement proche de la leur, et avec cette compassion, Gunther adressa un hochement de tête respectueux à l'encontre de la meute et tout particulièrement de Cahill. Puis, à sa grande surprise, se fut la chica qui salua la meute avant de venir se poser à côté de lui. Surpris du revirement de comportement, il chassa neanmoins rapidement ces tergiversations pour répondre à la blague de l'hispanique:

"Le secret de ma force ?"

Le biker se tapota le ventre, entre tatage de bedaine et exposition de ce qui restait de son tee-shirt troué par ces salopards de junkys:

"Un régime de champion ! Bière, bécane et rock'n'roll ! C'est la tout mon secret ma belle!"

Soufflant du long soupir fourbu, le biker se leva, se tenant un peu les côtes lors du changement de position, il claqua amicalement la croupe des ses camarades feminines avant de déclarer:

"Allez, assez bourlingué pour aujourd'hui. Si on allait se poser tranquilement, boire une mousse et decider d'un plan d'attaque ? J'suis trop naze pour continuer à inspecter le territoire, et j'ai encaissé assez de blessures pour la semaine !"

Le seul rade vraiment proche qui leur revienne, c'est à l'entrée du centre commercial où la meute du Maître d'Arme les avait rencontrés quelques jours plus tôt. Ce sera sans doute un peu plus techno-in-djeunz-branché qu'à leur habitude, mais au moins, ils sont sûrs de ne pas se retrouver face à un taudis déserté depuis des années. Sinon, ils devront prendre les transports en commun ou courir quelques kilomètres pour rejoindre un bouge plus familier.

Les manières des Hell's Angels.. Gretchen n'était pas habituée à toutes leurs petites manies. Enfin, soit, c'était dans le trip, de ce qu'elle en savait, et puis elle n'allait pas emmerder Günther, vanqueur encore couvert de son propre sang, alors qu'il... Une seconde !

" Euuuh... On fait pas un peu la gueule pour entrer dans un bar ? On s'est fait tirer dessus, Günther il a eu des côtes cassées... On est plutôt louche, en fait. Et... En fait... On a pas encore de planque ici, on a rien, genre si j'veux m'changer et me rincer l'visage, j'dois pédaler jusqu'à la maison et... Euh... Maman... J'devrai essayer d'cacher à Maman qu'on m'a tiré dessus aujourd'hui, j'ai pas envie de lui donner un vague prétexte pour me sermonner... Enfin on est hyyyyper pas préparés quoi ! "

Des paroles entendues plus tôt trouvèrent enfin écho dans le crâne de Gretchen.

" Par contre... Si c'est un coin où ça deal à mort, mon frère peut peut-être m'aider... Hum, il m'a sûrement déjà dit des trucs, d'ailleurs. Enfin... "La jeune fille soupira. " Haaan ! C'dur la vie ! " Elle releva la tête brusquement. " Euh ! Pas trop d'loups-garous chez moi, hein ? Au cas où l'idée vous aurait traversé l'esprit, hein. Quoiqu'en fait... Sa moue se fit pensive Günther, Papa il t'aimerait sûrement bien.... Bon, Gaby, t'as déjà vu c'que c'était et Maman... Est d'accord que j'héberge une copine... Mais Travis... T'as quitté la police pour quoi déjà ? Son regard, gêné, se fit légèrement implorant Dis-moi qu'ils t'ont viré parce que tu faisais des traffics ou quoi ! Sinon, j'préfère pas qu'tu passes le seuil... Maieuuuh, je m'égare ! On fait quoi pour nos gueules de warriors sortant d'la baston ? "

Travis sourit et se gratta le côté du visage de ses grosses mains qui, il s'en rendit soudain compte, étaient bien crapies.

On pourrait peut-être aller voir s'il y a de l'eau au First Round. Un petit coup de flotte et c'est reparti. Le don de la régénération est efficace. Gunther sera sur pied en un rien de temps. Pas vrai, gros dur ?

Il lui tapa amicalement l'épaule.

En plus, il serait bon, je pense de déclarer que le Locus est à nous. Prévenir les esprits, tout ça. Comme ça, ils peuvent pas se plaindre si on les chasse quand ils viennent y picorer. Pour les fringues, on aura qu'à cacher ce qu'on peut. Au pire, j'vous paie un T-shirt dans la galerie qu'est à côté. Par contre, on risque de tomber sur des collègues, et je sais pas pour vous mais ils m'ont pas donné une super impression, les voisins... Ils ont l'air d'un peu jouer avec les interdits, et je n'aime pas ça.

Faut reconnaître que par moment Gretchen surprenait Bear par sa perspicacité. LE tee-shirt troué. Ce PUTAIN de tee-shirt TROUE ! AAAAAAAH! Rien que d'y pensait, le biker en fulminait, soupirant une nouvelle fois avec un saon rauque digne d'un vrai ours, il etira un peu son tee-shirt avec une moue dubitative, puis le lâcha et ferma son blouson, pas la peine de se faire remarquer plus que ça. Pour ce qui était du bar au centre commercial, le teuton était moyennement tenté. C'est donc partant d'une bonne intention que Big Bear laissa échapper:

"Bah y a qu'a aller chez moi si vous voulez, c'est pas bien grand et un peu loin mais au moins personne fera chier et on pourra boire une mousse pépères... Puis ce sera plus discret. Parce que mine de rien elle a raison la compatriote, avec nos gueule et mon tee-shirt troué, y a plus clean comme groupe..."

gretchen rattrape au vol, telle un jeune chiot tout foufou courant après un frisbee, les mots de Travis.

" Prévenir ? J'avais pensé avertir aussi tout ce qui est matériel, on a sûrement les pieds sur le territoire d'un gang... Ca m'étonnerait qu'on nous ai tiré dessus pour le sport. Il nous faut un tag ! Et une base d'opérations... Peut-être retaper un van ? Si j'suis gentille, Papa pourrait m'donner un coup d'pouce... la jeune fille s'emballa un moment, avant qu'une pensée d'un ton différent ne coupe son énergie. Pour l'instant. Nan parce que, la meute à Linda est arrivée ici en jouant les chiens renifleurs de came... Et tu pistes pas un pauv' mec pendant... J'sais pas mais ç'avait l'air d'être plus qu'une bête chasse à l'homme... Dooonc... Si on suit ce raisonnement, il doit y avoir un groupe vaguement organisé qui n'apprécie pas de voir débouler un nouveau gang sur ses terres ! Bear, tu crois que tes frangins pourraient te renseigner ? J'sais pas comment les Angels de NY gèrent leurs affaires - hé, j'suis qu'une ado ! - mais la drogue, c't'un grand classique ! J'demanderai à mon frère aussi. Euh... Travis, pas d'blagues, hein ? Trahir les siens, c'est très grave... Et tes siens, c'est nous ! Euh... On va casser l'ambiance sur la frontière ? Sinon on peut s'trouver un pack - euh l'achetez pas avec moi en pleine mire du vendeur - et s'taper ici... Bon. Moi, ça s'mélange dans ma tête ! "

Travis sourit et adopta un ton amical de type "grand frère sympa" pour répondre à Gretchen :

Doucement, Gretchen. On est pas un gang et on est pas des criminels, alors pas besoin d'adopter leurs méthodes. Nous sommes des gardiens et des protecteurs, en fait nous sommes plus proches des flics que tu sembles haïr tant que des gangsta que tu admires. Tu finiras par t'en rendre compte je pense. Je pense que je ferai quelques recherches notariales pour voir si c'est possible de racheter lke First Round et de le retapper. Ca ferait des revenus et un lieu de convivialité qui pourrait ramener du monde et des esprits d'un type un peu plus fréquentable. Sinon, un pack et direction chez Gunther, ça me semble bien.

O_O. Gretchen aimait beaucoup cette expression. Bien moins Travis qui devait venir de Manhatthan et ne jamais l'avoir arpenté de nuit ; il savait qu'on était à New York City, The Bronx ?

- Travis, redescends sur Terre ! T'as pas compris en j'sais pas combien d'années d'boulot qu'c't'un truc de tocards la police ? Y a qu'dans les séries qu'y gagnent ! Mais c'pas l'plus grave, l'pire, c'est qu't'as l'air d'oublier qu'on a beau être ceci et cela, obéir à des traditions au-dessus des machins-bidules... On vit chez ces foutus humains et qu'on Ddoit en tenir compte ! Bordel ! Nan mais t'as vu où que les scénarios Disney avaient d'l'avenir ici ? Un endroit convivial qui ramènerait du monde "plus fréquentable" ? Quoi, déjà, nous, on est pas fréquentables ? Rien qu'Günther, c't'un Angel ! Ensuite, désolée mais si tu veux croiser qu'des pédés et des flics, ouvre ton bar dans un borough qui s'y prête ! Ici, c'est l'Bronx ! Merde, mais t'as fumé un cierge là ? Roooh puis mert' !

Lassée des tourbillons de pensées se mêlant et se démêlant à répétition dans sa tête, Gret' s'éloigne... Elle ne sait trop où...

Le sourire paternel de Travis s'élargit encore pendant le discours irraisonné de Gretchen qui montrait encore son impressionnante immaturité et son ignorance du monde. Touchant, pensa Travis. Les flics sont des nuls ? Mais ils sont quand même arrivés sur les lieux en moins de deux minutes. Travis savait bien qu'il y avait un commissariat toutes les deux rues dans ce quartier. Et si les gangs étaient si forts, pourquoi le frère de Gretchen s'était retrouvé arrêté et son gang annihilé ?

Mais autant laisser la jeune fille vivre dans sa bulle puisqu'elle ne souhaitait pas la voir se briser. Il ne rebondit que sur la fréquentation d'un bar potentiel, tout en gardant sa grosse voix à un volume contrôlé pour que personne à part sa meute ne l'entende parler ainsi :

Quand j'ai dit "plus fréquentables", je parlais de l'autre côté. Les esprits sont attirés par les émanations du locus dans le sous-sol à cause de la violence. Si on la remplace par de la convivialité et de la bonne humeur avec deux trois flippers et un billard, on aura sûrement des esprits plus sympas. Qu'est-ce que vous en pensez ?