[Territoire] La meute revient... et elle est pas contente !

Bientôt, un camion de la police scientifique fait son apparition, accompagné d'un van de gorilles en uniforme qui sécurisent tout le périmètre. Les spécialistes des relevés sur le terrain, les "lapins blancs", comme on les appelle, débarquent et commencent à s'agglutiner sur les différents points sensibles de l'enquête à venir. Ils photographient sous tous les angles et grattent le sol pour placer des échantillons invisibles dans des petits sachets en plastic.

Au fur et à mesure de la manœuvre, des gens du coin viennent s'amasser le long des scotch jaunes, et parmi la foule, la meute reconnait quelques membres du club qu'ils ont vu combattre l'autre soir. Ils sont tous là, regroupés dans un coin, et ils jettent des coups d'œil plus ou moins discrets aux Uratha.

Le biker teuton regardait l'assemblée de policiers en tout genre quadriller le cœur de leur territoire avec une moue légèrement désabusée. Se tournant vers les membres de la meute les plus proches il leur décocha d'une voix monocorde :

"Bon... On s'arrache ? T'façon j'crois qu'là c'est bloqué pour le rade..."

Se passant sa grosse main dans les cheveux en soupirant il rajouta :

"J'ai rien contre les propositions hein..."


(hrp: je sais que le post est nul mais je voyais que ça pour relancer la machine )

Gabrielle hocha la tête à l'écoute des paroles de son Alpha.

"Ouais, t'a raison ..."

Elle se mordit légèrement les lèvres inférieures, l'air contrariée. Ils vivaient un beau merdier ...

"Quant à s'arracher, je veux bien, mais ou ? Présentement, à part chez toi ou chez les Schuldig, je vois pas trop ou aller crêcher."

Sur ce, elle s'éloigna en soupirant. Sa frustration naissante lui fit donner un coup de pied contre une cannette de soda déformé qui trainait sur le trottoir. Tout ça l'énervait au plus haut point. Elle avait l'impression qu'un tas de choses se passait autour d'eux, sans qu'ils s'en rendent compte.

Elle fit quelques mètres, les mains dans les poches de son blouson, puis s'arrêta pour cogiter un peu. En fin de compte, la clôture du rade n'était pas une si mauvaise chose. Sans les membres du Fight Club pour se mettre sur la tronche, les esprits de rage et de colère se calmeraient peut-être un peu ... Encore qu'elle n'en avait aucune garantie.

Attendant que ses collègues la rejoigne, elle sifflota les premières notes de "Highway to Hell". Leur situation semblait en effet une route express menant au désastre. Puis, quand ses compagnons furent assez prêt d'elle pour qu'elle puisse chuchoter, elle leur murmura :

"Bon, faut qu'on se décide. Ca fait trop longtemps qu'on laisse les choses se faire sans réagir. Donc je propose une traque en règle de Celui-qui-mène dans le quartier. Que ce soit dans les ombres ou pas. N'importe quoi, mais faut qu'on se bouge !"

Elle marqua un temps.

"Si notre Alpha est d'accord, bien entendu".

Devant le manque de réaction apparent de ses compagnons, Gabrielle poursuivit ses propositions.

"Un autre truc auquel je pensais ... cette nana qui gère le fight club, là ...Chris. Celui-qui-mène aurait bien pu la trouver à son goût, vous croyez pas ?"

L'idée était sortie comme ça. Elle n'avait pas des masses de preuves pour étayer ses suppositions - aucunes, même ! Mais la question pouvait se poser. Depuis combien de temps ce club underground fonctionnait-il ? Depuis combien de temps cet esprit était-il alimenté par la rage de ces combattants ? Chris était en quelque sorte la gérante de la cantine spirituelle de Celui-qui-mène.

"Si on pouvait l'approcher ... parce que je me sens pas d'attendre mardi. D'ailleurs rien ne dit que y'aura un rassemblement du club, vu le bordel ambiant ..."

Elle se détourna un instant, observant les flics en train de fouiller les lieux, prêts à retourner le moindre grain de poussière pour l'examiner. Elle ajouta, pensive :

"Je ne pense pas que ça fasse super plaisir aux esprits de colère et autre, tout ce débarquement de flicaille."

Elle se rapprocha alors doucement de l'Elodoth de la meute.

"Dit voir, Trävis, tu pourrait jeter un petit coup d'oeil de l'autre coté ? juste au cas ou ..."

Gretchen, dont le moral avait quelques peu baissé à l'arrivée des policiers, semblait retrouver le sourire de voir Gaby et les autres bouger, remuer, et, plus exactement, en vouloir. Oui, c'était cela, "en vouloir", ils avaient l'air de salement saturer des promenades sur leurs territoires et d'avoir les choses qui tournent dans tous les sens sans supervision. Ca y est, ça partait ! Enfin, c'était ce que croyait Gretchen, pour le moment...

Se joignant à la conversation en cours, la jeune fille crut bon d'y ajouter ses propres idées.

" On verra bien comment elle nous reçoit... Si elle nous envoie chier et vient dire qu'on a cassé son club... Ben disons que si elle est pas habitée par "l'esprit saint", elle fit le signe de guillemets avec les doigts,, j'pense qu'une paire de claques juste pour lui apprendre qu'on s'laisse pas emmerder, ce serait pas mal quand même, non ? "

Gabrielle posa doucement sa main sur l'épaule de Gret', souriant légèrement.

"Hola, bambina ! On y va pas pour lui refaire le portrait d'office. Juste une petite vérification d'usage."

Elle jeta un dernier coup d'oeil en arrière, vers les flics qui commençaient à retourner le moindre tas de poussière du bar d'un air sérieux.

"On pourrait aussi laisser quelqu'un derrière pour voir si les flics font pas des découvertes ..."

[HRP] on embraye ou pas, popa loup ? m'est avis qu'on peut clore la scène là [HRP]

Alors que la meute se rassemble, ils aperçoivent deux flics en civil commencer à élever la voix un peu plus loin, l'un jeune et emporté, l'autre plus âgé, les pouces glissés sous ses bretelles, le visage cerclé des volutes de fumée bleue de son large cigare.

"Mais t'es aveugle, ou quoi ! lance le jeune en montrant du doigt le lieu de la fusillade. T'as pas vu les traces ! Il y en a eu des victimes, mais les mecs ont embarqué les corps, voilà tout !"

"Et j't'ai déjà dit, son, répond le vieux, ça correspond pas avec le rapport des patrouilleurs. Remballe moi tes lapins blancs et ton scotch jaune, je classe l'affaire. Pas de corps, pas de victimes. J'suis sûr que tes dealers qui se sont pris une rafale de plomb ont tout juste un pansement sur le mollet et s'envoient déjà d'la schnouf plein les narines."

Et en s'éloignant, il lance aux policiers en uniforme : "Allez les gars, laissez tomber, on remballe !"

Dans le chaos général du départ des flics, les gars du Fight Club tentent une approche en direction de la meute.

"Eh beh, c'était moins une, murmure Dex une fois à leurs côtés. Heureusement, on peut toujours compter sur les flics de New York pour saccager le boulot."

"Chris ? fait Dex en se curant une oreille. Ben elle vit dans une p'tite baraque dans le sud du quartier, je connais pas exactement l'adresse... J'ai pas son nom de famille, non plus... Tu l'as toi ? demande-t-il à son camarade."

Celui-ci secoue la tête, mais ajoute en levant l'index :

"Mais j'en connais un qui saura ! Jason, il passe souvent la prendre chez elle avec sa bagnole pour les soirées du club. Minder, il s'appelle, et il habite vers Devoe. Vous aurez son adresse dans l'annuaire, et il pourra vous dire où trouver Chris !"

Le larron sourit de toutes ses dents jaunies.

Le biker répond aux dents jaunies en fendant lui aussi sa face d'un large sourire. Une tape vigoureuse dans le dos de l'homme vient accompagnée ses paroles :

"T'es un bon , garçon ! T'es un bon ! J'te paierais une binouze à l'occase pour te remercier !"

Puis se tournant vers sa meute, le teuton enchaîna sur un ton jovial de celui qui voit les choses s'arranger :

"Allez les poteaux ! Maintenant qu'on est rassuré pour notre petite salle des fêtes j'vous rappelle qu'on doit encore passer voir l'autre affreux là ! Alorso n s'bouge le derch', que certaine ont joli dailleurs, et on s'met on the road again !"

Sans même se retourner, le biker part en direction de sa moto, saluant Dex et son accolyte en levant la main par dessus son épaule, tandis qu'il siffle Born to be wild...

Gabrielle se fendit d'une parodie de salut militaire à l'encontre de son Alpha.

"Jäwhol, capitan !"

Elle était resté en retrait pendant que ce dernier parlait avec Dex', ayant toujours autant de mal à supporter cet espèce de minable aux tendances déviantes. Enfin, au moins, ils avaient eu leur information ...

Elle embraya donc le pas à ses compagnons, se dirigeant naturellement vers la voiture de Travis, tout en cogitant. Elle espérait qu'ils ne tarderait pas trop à remettre la main sur Chris - qui lui avait paru somme toute sympathique, du peu qu'elle l'avait cotoyée - et à chasser son éventuel colocataire parasite. Et si jamais ce n'était pas elle le réceptacle actuelle de leur adversaire ... et bien il faudrait élargir le champ des recherches, c'était aussi simple que ça. Du moins sur le papier.