[Territoire] La meute revient... et elle est pas contente !

Les premières réponses de gretchen furent de simples grognements indiquant que son humeur était toujours au plus bas, mais, heureusement, gabrielle finit par trouver la bonne attitude à adopter pour sortir sa cadette de son broyage de noir au point que celle-ci en afficha un sourire ravi et que sa silhouette prit un air plus vivant d'un seul coup.

" Bon, ben... Go ! "

Gret' remonta dans le bar sans trop faire de bruits puis, vérifiant que gabrielle la suivait, se mit à détailler la pièce - encore une fois. "Fouiller un brin", oui, d'accord, mais où, quoi, dans quoi ?

Sans trop savoir ce qu’elle recherchait vraiment, Gabrielle se mit à inspecter méthodiquement chaque recoin du bar, avec le maigre espoir de trouver la moindre bribe d’indice qui pourrait les mener sur les traces de « Celui-qui-mène ». Peut-être était-il revenu trainer dans le bar depuis leur dernière confrontation après tout…



[HRP : jet d'investigation+qq chose je suppose, popa loup ?]

[HRP : Je reposte pour "rafraichir" le sujet et en profite pour redemander quel jet de dés je doit faire pour voir si je repère des traces - juste histoire que ce soit calé quand notre ado allemande favorite reviendra]

[EDIT : et donc un jet de Astuce+Investigation me dit papa loup ..., soit 3 dés :
Le membre 'Gabrielle Renarez' a effectué l'action suivante : Lancé de dés

'D10' : 4, 6, 2 - Rien ...]

Gabrielle inspeccte les lieux, mais tiraillée comme elle est par ses vieilles peurs et son envie impérieuse de remonter au rez-de-chaussée, elle ne trouve rien d'intéressant ; si Celui-qui-mène est revenu ici depuis leur combat deux jours plus tôt, il n'a pas laissé de traces qu'elle ait pu déceler.

" Tu viens ? T'as trouvé quelque chose en bas? "

Du haut de la courte volée d'escaliers reliant le sous-sol et sa clandestinité au bar et à sa ruine, Gretchen appela Gabrielle, se demandant bien ce que l'Espagnole faisait encore là-dessous alors qu'elles s'étaient toutes deux mises d'accord pour investir le rez-de-chaussée, où l'adolescente n'avait trouvé qu'une moitié de bouteille en verre, une vieille bière sans doute, mais impossible à identifier et ne contenant plus qu'un troupeau de moutons de poussières, avant de s'inquiéter concernant Gaby.

" J'ai pas l'impression qu'y ait masse de trucs à dénicher ici... ", dit-elle, un peu timide, un peu déçue, " Hé, aussi, sinon, j'pensais à faire la tournée du quartier pour rencontrer les... euh... "commerçants" les plus discrets, peut-être savoir qui pensent diriger quoi par ici... Non? Un topo sur la "pègre locale", comme dirait Travis, j'suppose. Peut-être qu'il sait déjà des trucs lui, je sais pas trop comment il s'en tirait dans son boulot. "

Gretchen se tut, gênée: elle avait encore l'impression de monopoliser une conversation avec ses monologues confus.

" Peut-être en sachant qui fournit qui dans not' coin, on pourra r'trouver les gars qu'ont essayé d'nous trouer la peau. Ou qu'on trouvera un gros calibre en promo', à pas trop cher. ", finit-elle en souriant. Elle allait se taire, ça faisait beaucoup de blah-blah de sa part dans une seule conversation.

Gabrielle remonta les marches, l'air légèrement dépité. Pas qu'elle s'attendait à trouver grand chose, mais tout de même ...

"Nada"

Elle écouta ensuite les propositions de sa jeune compatriote, penchant la tête sur le coté, les bras croisés.

"Ce ne serait pas inutile en effet. Je ne suis pas une grande fan des régimes riches en plomb ... Et plus on en saura sur le quartier, mieux ce sera"

Elle soupira, passant la main dans ses cheveux.

"Toujours la même chose hein ? beaucoup à faire et peu de moyens ..."

Arrivée au niveau de Gretchen, elle la gratifia d'une petite tape sur l'épaule.

"On attend de voir si les gars trouvent quelque chose de l'autre coté et on leur soumet ta proposition, ok ?"

Gabrielle se donnait un air faussement optimiste. Le fait de n'avoir aucune piste sur Celui-qui-fuit ne l'enchantait vraiment pas. Qui sait ce qu'il faisait à l'heure actuelle ? Mais elle ne voulait pas communiquer son angoisse, et de fait, tentait de se donner une certaine contenance.

Comme Gretchen le pensait, il n'y avait rien à trouver d'utile au sous-sol en dehors des soirées sur le thème de Fight Club. Gabrielle semblait moins bien digérer cet état de faits, mais c'était peut-être juste le poids du lieu sur son moral; Gretchen non plus n'aimait pas traîner dans la carcasse empoussiérée d'un bar, surtout lorsqu'il avait tendance à abriter des créatures belliqueuses, soit dit en passant.

Répondant à la tape sur son épaule par un sourire entendu, la jeune fille resta silencieuse un court instant, se demandant s'il serait de bon temps d'en rajouter; et puis, comme son idée lui paraissait géniale, elle se jeta à l'eau.

" Je viens de penser... Avec Travis, on leur a fait sauté un pneu, à l'avant, et ils ont dû bien rayer la carrosserie avant de reprendre le contrôle de leur bagnole... On devrait peut-être surveiller du côté des garagistes? J'pourrais voir avec mon père s'il a pas un copain occupé sur un cas comme ça, ou, putain ! Peut-être que c'est Papa qui la retape, c'te voiture ! "

Elle se tut. Elle était plutôt contente de son coup, surtout que, en plus d'en sortir une plutôt bonne, d'idée, s'entend, Gretchen la trouvait plutôt bien exposée. La jeune fille passa ensuite sa main sur les coutures de sa poche...

" J'devrais pouvoir au moins lui envoyer un texto... " Elle afficha soudain un grand sourire. " Il doit attendre que ça, d'ailleurs, que j'lui fasse signe ! C'est nouveau pour lui d'plus m'avoir dans ses pattes ! J'étais presque aussi présente qu'un de ses apprentis... et plus douée ! "

Cette fois, son sourire était plein de dents ! Mais Gretchen laissa le temps s'écouler après cela, silencieuse, avant d'amorcer un mouvement des lèvres, mais ne rien dire.

Gabrielle acquiesca à la remarque de la jeune fille.

"Pas bête du tout ... on pourrait aussi demander au Padre si ses collègues, pardon, ses ex-collègues ont entendu parler de la chose."

Elle adressa un léger sourire à l'adolescente quand celle-ci mentionna son père. Du peu qu'elle en avait vu, la famille Schuldig était du genre à se serrer les coudes.

"Ouais ... l'idée est bonne. En fait ..."

Elle marqua une pause.

"Je crève d'envie d'avoir en face de moi les cabron qui nous ont truffés de plomb. Histoire de leur faire comprendre qu'on s'en prend pas à des Uratha comme ça."

Elle se cala le dos au mur, les bras croisés, à moitié perdu dans ses reflexions. Leur première journée sur leur domaine n'avait pas été glorieuse, ça non. Mais ce n'était pas une raison pour que la seconde suive le même chemin. Baisser la tête et subir, ça ne marchait qu'un temps.

La jeune Mauser acquiesça de façon confuse et discrète en réponse aux paroles pleine de rancune de son aînée. L'adolescente ne se sentait pas autant le besoin d'assouvir sa vengeance, mais peut-être était-ce plus son mépris inconscient pour des individus capables d'un tel acte que son insouciance naturelle, peut-être aussi retirait-elle une fierté pleine d'innocence de ses deux cicatrices en croix sur le côté, un peu en-dessous des côtes. Elle avait, après tout, ses preuves à faire dans les deux mondes auxquels elle appartenait, humain comme lycanthrope et, même si elle ne s'en rendait pas compte, cela lui donnait facilement un regard... différent... sur les choses. Pour elle, ces balles encaissées était un premier fétiche attestant de sa force; le deuxième serait les têtes des responsables.

Oui, c'était plus ou moins son sentiment.

Gretchen souffla sur ses mèches plus rebelles, les poussant sur le côté de son visage. Elle réfléchit une seconde, puis, frénétiquement, dérangea le contenu de son sac jusqu'à en sortir une casquette délavée, tâchée de graisses et d'huiles, le tout ponctué d'une vague odeur de renfermé. Il y avait, cousu dessus, le logo et le nom, presque impossibles à identifier, d'un fabricant de pneus; la jeune fille, vissant la casquette sur son crâne, s'improvisa ainsi de quoi tenir ses cheveux tranquilles.

Un sourire satisfait et un regard complice adressé à Gabrielle précédèrent la rédaction légèrement laborieuse d'un SMS destiné au Paternel: "papa tu C pa si...".

[HRP: Je me permets de sortir le GSM et de messajifier le père pour lui parler de cette fameuse voiture au pneu crevé et à l'avant amoché, j'espère que je ne prends pas trop mes aises :O]

Un bruit retentit alors dans le sous sol, et les deux femelles Uratha entendent leurs deux compagnons réapparaître dans la cave de béton. Tous deux se retrouvent nus comme des vers, mais leurs vêtements sont toujours là, entassés au sol, là où ils les ont laissés.

Tout est calme. Seuls quelques bruits étouffés du quartier parviennent jusqu'à la meute.

Gabrielle tourne la tête lorsqu'elle entend ses compagnons revenir dans le monde matériel. Elle ne les voit pas encore, mais devine leur présence, sans doute en train de ramasser leurs vêtements.
Vu le peu de temps qu'ils ont passé dans l'Hisil, elle doute qu'ils aient trouvé quelque chose de leur coté. Mais rien ne vaut une bonne confirmation. Elle les interpelle d'une voix qui se veut enjouée.

"Alors les Chippendales ? Des nouvelles de Celui-qui-se-barre-comme-un-lâche ?"

Elle se redresse, brossant le dos de son blouson du dépôt de plâtre qui s'y est attaché. Se faisant, elle aperçoit un bout de la massive brioche de Bëar. Les paroles de la veille, juste après la défaite du colosse Irlandais, lui revienne en mémoire :

"Le secret de ma force ? Un régime de champion ! Bière, bécane et rock'n'roll ! C'est la tout mon secret ma belle!"

Inconsciamment, elle souris. Bëar mérite bien son surnom, tant par son apparence que ses actes. Oui, il fera un excellent Alpha. Son regard se déporte ensuite sur Gretchen.

Comment la jeune fille allait-elle prendre le fait qu'elle appuie son camarade teuton en tant que chef de meute ? Et puis il fallait voir l'avis de Travis,aussi ...
Bha, elle verrait bien. Il fallait bien que quelqu'un prenne le poste de toute façon. Elle remonta les quelques marches qui la séparait du rez de chaussé du First Round, consciente qu'elle n'aurait sans doute pas de réponse avant que les gars ne se soient resappés.

Gabrielle ouvrit de grands yeux en voyant le Padre se présenter a elle dans le plus simple des appareils, tel un adam moderne. Avec une clope au coin du bec. Mouais. Pour l'image biblique, on repasserait.
Elle se surprit à détailler le corps du Padre, notant dans un coin de sa tête que si elle s'était permise de se mettre en sous-tiff pour se changer lors de leur entrée dans le bar, elle ne s'attendait pas à ce genre de comportement de la part du saint homme de la meute.

Elle resta légèrement figé après la question de Travis, tiraillé entre deux émotions. D'un coté, elle avait envie d'exploser de rire, et pas qu'un peu. Si ça se trouvait, Travis ne faisait que répondre à sa petite provocation. De l'autre, elle était un peu gênée pour Gretchen. Certes, elle avait seize ans et passé l'âge pour croire à l'histoire des bébés amenés par dieu sait quel piaf crétin. Et des types à poil, elle en avait surement vu en photos sur un quelconque site web. Mais vu qu'elle éprouvait toujours une certaines gêne à se mettre nue devant ses camarades de meute, elle risquait de ne pas bien prendre la choses.

Bon, dans un premier temps, répondre à la question du Padre.

"Euh ... non, rien de notre coté non plus. Pas qu'on s'attendait ... à trouver ... quelque chose ..."

Elle faisait des poses entre les mots, pour respirer. Puis finalement, elle fut prise d'un fou rire irrépressible. Au diable la bonne convenance.
Elle se laissa aller à son rire, libérant par la même une grosse partie de sa morosité accumulée jusque là.

"Hola, Padre ! On est pas vraiment dans le jardin d'Eden ici ... Et il te manque le noeud pap' si tu voulais faire Chippendale à part entière !"

Elle lâcha une nouvelle volée de rires - bon sang, ce que ça pouvait faire du bien ! - avant de retrouver un semblant de calme.

"Donc, hum, non, rien chez nous. Il nous à bien filé entre les doigts ... Plus qu'a se mettre en chasse, j'imagine."

Sur ce, elle se força à détourner le regard de monsieur Chester, craignant une nouvelle crise de rire.

Son message envoyé, Gretchen se retourna vers la trappe du sous-sol, comme Gabrielle l'avait fait avant elle, pour tomber nez à... autre chose, avec Travis. A peu de choses près.

La jeune fille devint rouge, puis se retourna brusquement, tira sur l'une de ses manches, puis fit mine de se concentrer sur son téléphone, naviguant entres les menus pour simuler une intense activité, puis, se disant qu'une telle ruse ne marcherait pas, elle entreprit de ranger son portable dans sa poche. Gretchen se tordit les mains le temps que Gaby finisse de rire de la situation.

" Hum, il n'empêche ! Ça n'est pas très catholique, tout ça ! "

Elle était gênée: on ne se promenait pas nu comme ça ! Encore moins entres loups-garous...

Le nez levé vers le plafond, l'adolescente reprit rapidement sa torsion manuelle, espérant "qu'on" serait assez gentil pour la prévenir une fois Travis rhabillé. Elle s'éclaircit la voix.

" Quel problème...? "

Gretchen supposait qu'il s'agissait de la position d'Alpha, de chef, mais elle ne voulait pas vraiment être la première à en parler. Qui plus est, la tension était un peu trop forte à son goût. Travis nu, quelle idée... la pudeur, c'était une forme de respect !

La réaction de Gretchen fut loin d'être une surprise pour Gabrielle. Elle s'attendait à ce que l'adolescente réagisse ainsi. Travis aurait du s'en douter également, et elle se demanda si le Padre n'avait pas un peu fait exprès. Tous connaissaient la pudeur de Gretchen dans la meute.

Bref. Il y avait plus important que ça gérer pour le moment. Quelque part, le fait de poser le sujet sur la table la rendait sereine. S'ils pouvaient régler un de leur nombreux problèmes rapidement et maintenant, ce ne pouvait être que bénéfique. Et surtout, ils auraient l'air moin con la prochaine fois qu'une meute leur chercherait des noises.

Elle se tourna vers Gunther.

"T'a raison Bear. Faut qu'on parles."

Elle s'arrêta là, préferant le laisser poser le sujet dont tout le monde devinait la teneur, de fait.

Gabrielle ne tarda pas à imiter Gunther, se calant le plus confortablement possible dans une des vieilles chaises branlante qui trainait aux alentours. Bon ... confortablement, c'était un bien grand mot, en fait. Disons qu'au moins, la chaise avait ses quatre pieds et que c'était déjà ça.

Elle hocha lentement la tête aux propos du teuton. Elle savait qu'il prenait sur lui, que ça ne l'enchantait pas de sauter les pieds dans le plat, comme ça. Et ceci ne faisait que grandir l'estime qu'elle avait pour lui. Aussi, quand il eu finit sa tirade, elle enchaîna immédiatement, pour ne pas laisser de vide, de silence embarrassant.

"En ce qui me concerne, je vais mettre les choses aux points très rapidement. La place d'Alpha ? J'en veux pas. Je ne me sens pas les épaules pour ça."

Elle marqua une légère pause. Avait-elle choisie les bons mots ? Elle ne voulait pas non plus passer pour celle qui se débine. Ceci étant, c'était vrai : elle ne voulait pas du poste.

"Et de toute façon, je pense que Beär est la personne qu'il faut pour nous mener. Il à défendu l'honneur de la meute contre l'autre espandejo Irlandais, déjà. Ensuite, il à ..."

Nouvelle pause. Elle cherche un peu ses mots, pour ne froisser personne.

"... une certaine expérience de la vie que nous n'avons pas. Je pense qu'il pourra facilement s'adapter aux situations imprévus."

Hum ... au temps pour les bon mots ... Gabrielle soupira.

"Bon, écoutez, j'veux pas qu'on y passe des heures, alors j'vais m'arrêter là pour ce qui est de l'éloge de notre nounours préféré, ok ? Il à mon support, voila."

Elle espérait que cette note de légereté détendrait l'atmosphère. Qui plus est, elle n'avait aucune envie de justifier son choix plus avant.

Les baskets de Gretchen crissèrent sur le bois recomposé, occupé à se décomposer, du comptoir sur lequel elle était juchée, accroupie.

Les mains sur les genoux, elle prit inconsciemment un air innocent dépourvu de la moindre crédibilité, qu'on aurait jugé cartoonesque si elle s'était mise à siffler.

Abritée derrière trois mèches de cheveux impertinentes, la jeune fille avait remplacé sa nervosité pudique, voire même prude, par une autre... Gretchen repensait aux premiers pas faits dans les restes du First Round, et son visage sembla bien prendre une teinte rouge plus prononcée à ce souvenir.

" Moi, j'pense que... ", commença-t-elle juste derrière Gabrielle, "... que Bear serait bien dans le rôle, aussi. Il, euh, enfin... , elle se tut, expira bruyamment puis prit une profonde, voire solennelle, inspiration avant de continuer, " Comme a dit Gaby, quoi ! J'veux dire... J'y ai réfléchis, et tout, et, euh, ce serait mieux si j'attendais de voir faire Gunther, pour lui piquer les bons tuyeaux, 'pis lui mettre un rouste quand il sera tout vieux et Alzheimer ! Et sûr de lui ! Elle essayait vraisemblablement de blaguer, mais sa voix tremblait. La jeune fille hasarda un sourire, qui disparut rapidement au profit d'un air contrit. " J'réfléchis à ça depuis un temps, là, déjà... Pas cinquante ans, hein ! Mais bon, j'me suis, euh, remise en question, comme on dit, et j'me dis que, peut-être, ce serait mieux que je laisse faire quelqu'un qui en a vu avant de vouloir faire la chef... Hum, j'suis pas plus une adulte uratha qu'une adulte humaine, j'crois j'avais besoin de penser à tout ça... J'connais toujours pas la vie, quoi, même si j'peux tuer un mec d'un coup d'patte. "

Finalement vaincue par la gêne, Gretchen, le visage un rien moins pourpre qu'il y avait encore un instant, fixa son regard sur la pointe de ses baskets, et commença à se dandiner sur son perchoir... Elle espérait que personne ne ferait de commentaire sur son changement d'attitude, sur le fait qu'elle ait décidé d'être "une enfant sage" pour ce coup-là, et que Bear deviendrait Alpha sans qu'il y ait besoin d'en conférer des heures durant.

La réaction du Padre fut une surprise pour l'espagnole. Il n'avait pas été dans son intention de proféré des paroles blessantes envers le saint homme. Sans comptez qu'elle avait sorti ça comme ça, sans vraiment réfléchir.

Imitant Gretchen, elle se mit à rougir légèrement, gênée d'avoir involontairement provoqué l'ire de l'Elodoth. C'était une situation vraiment étrange ... Si elle craignait qu'il y ait un peu de tension, elle aurait plus vu la chose venir de Gretchen. La résignation - et la lucidité - de l'adolescente l'avait de fait soulagé. Pas qu'elle aurait fait un mauvais Alpha, mais ... hé bien, priorité aux aînés, comme on dit.

Bref. Quoiqu'il en soit, elle ne voulait pas laisser Travis se faire de fausses idées sur sa vision des choses.

Pas de mal, Travis ... je ne cherchait pas à te dénigrer tu sait. On est une meute, chacun à une expérience de la vie intéressante, à sa manière. Mais, hum ... je parlait plus d'une expérience de la vie façon Rahu.

Elle se racla la gorge, tapotant des mains sur la table. Elle espérait que le Padre accepterait cette justification là. La vérité, c'était qu'elle estimait que Beär avait sans doute une meilleur expérience du monde la rue, de cette crasse misérable qui représentait leur quartier. Elle se trompait peut-être. Mais de toute façon, son choix était fait.