[Wu Ji Consulting] Une matinée comme les autres... ?

Wan approche de la bouche de métro. Il essaye de repérer si une créature surnaturelle traine dans le coin (Sur la piste du Dragon) puis de ressentir plus précisément le Rythme du Taiji.

Abandonnant le corps de son adversaire inconscient derrière lui, Wan s'approche de la bouche de métro, mais ses dons ne lui révèlent rien : il se sent encore trop loin de la source du dérèglement pour sentir quoi que ce soit. Il va devoir descendre...

Le jeune homme cherche un truc à ramasser pour servir d'arme improvisé en cas de conflit plus bas. Une fois armé, il descend gonflé à bloc, canalisant son Yang pour ne pas être submerger par le flot d'énergie négative.

Wan descend les marches, d'un pas décidé. Il atteint la station, où tous les gens le regardent de travers, et se dévisagent les uns les autres avec des rictus méfiants sur le visage. L'air est étouffant, comme vicié par les ondes négatives qui irradient du tunnel obscure. Wan découvre ainsi en suivant la piste du déséquilibre que ce n'est pas sur les quais qu'il a eu lieu, mais bien au coeur du dédale : dans les ténèbres de l'underground New Yorkais.

Au bout du quai, un petit escalier de service mène aux voies, à côté de la cabine du personnel où deux gros chauffeurs de rames sont en train d'avaler un hamburger en regardant un match de baseball. Il est possible de se faufiler sur les voies sans être repéré. L'affichage digitale annonce que le prochain train passera dans 6 minutes, le suivant dans 13.

"For Fuck'sake ! J'veux pas creuver là d'dans ! "

Bon, il me faut au moins une lampe, voire une carte du métro. Qu'est-ce j'vais m'engouffrer dans s'labirynthe qui pu le Yin, sans rien. Faut savoir tempérer un p'tit peu mes ardeurs de justicier équilibriste plutôt que d'aller droit in Hell. Je reviendrai un peu mieux équipé.

Le jeune chinois se redirige vers la sortie qu'il a eu tant de mal a franchir pour récupérer une lampe qui marche, un dépliant du métro. Pour l'Underground, il sait bien qu'il n'aura pas de carte à l'office du tourisme du coin. Sur Internet peut être plus. Enfin, être un peu plus préparé quoi.

Par contre, il reviendra ici en prenant le métro une station avant. Il n'a pas spécialement envie de se recogner les gorilles enragés d'en haut. S'il tarde pas trop, le match de Baseball ne sera pas fini. Et ça évitera que le Yin ne s'étende d'avantage s'il attendait trop.

Il faudra aussi qu'il envoi un petit sms à Liang pour le tenir au courant de l'avancé de son enquête.

Une demi heure plus tard, avec son matériel dans un sac à dos, une carte de l'underground imprimée trouvée sur un site de taggeurs, une lampe torche et un peu de bouffe - au cas où - Wan reprend le métro pour descendre à la station 77th street.

Retour à la case départ. Les agents de ligne sont toujours aussi peu intéressés par les caméras de surveillance, il a encore sa chance...

[Tu peux me faire un jet de Calme + Discrétion (oublie pas que tu peux claquer 1 point de volonté pour ajouter 3 dés à un jet ; ils reviennent assez vite, en général, 1 par nuit, 1 chaque fois que tu agis selon le Vice de ton personnage et tous lorsque tu agis selon ta Vertu) ]

Le jeune chinois attend le passage d'une rame de métro et que les derniers passagers soient remontés à la surface. Les agents du Subway sont de nouveau concentré sur leur match de baseball. Wan descend alors discrètement sur les rails et s'engouffre dans le dédale de l'underground New-yorkais.

Une fois le premier petit tunnel traversé, il allume sa lampe, et maintient d'une main ferme le bâton qu'il avait ramassé un peu plus tôt. Il reste toujours concentré sur les énergies positives pour se renforcer, et le Yin ambiant pour suivre sa piste. Même si la couverture du réseau doit être très faible, Wan met son portable sur vibreur. Car il sait que les peu d'âmes qu'il croisera ici seront toutes belliqueuses.

Wan progresse le long des couloirs obscure, repère vite les abris de part et d'autre de la voie qui permettent de se mettre hors du chemin des rames lorsqu'elles passent. Il doit d'ailleurs en laisser passer plusieurs avant d'enfin approcher l'épicentre du dérèglement.

Autour de lui, le faisceau de sa lampe révèle des murs noircis de crasse recouverts de gigantesques graffitis, allant du simple mot vulgaire griffonné en vitesse à la véritable œuvre d'art magistrale que personne ne verra jamais...

Lorsqu'il touche au but, Wan se tient sur les voies, et dans la lumière de la lampe-torche se dessine une énorme tâche de sang figé et de morceaux de charpie.

[Fais-moi un jet de perception (Astuce + Calme)]

Dans les couloirs glacés du métro, le souffle de Wan s'échappe en panaches vaporeux, et devant cette scène atroce, soulignée par les flots d'énergie Yin qui s'en échappe, il sent ses membres commencer à trembler. Les ténèbres qui l'entourent semblent se refermer sur lui. Sa lampe-torche, arme bien maigre, grésille péniblement, mais elle ne repousse qu'une infime partie de la marée noire qui pose ses doigts humides et froids le long de son corps, jusqu'à sa gorge tel une main putride tentant de l'étrangler.

C'est alors qu'il aperçoit, au-dessus de son épaule, un deuxième panache vaporeux, un souffle chaud et malodorant qui fait frémir les cheveux sur sa nuque, la peau de ses joues. Il se retourne brusquement...

[fais-moi un jet de Volonté -2d]

Pendant une fraction de seconde, la réalité semble disparaître, le sol fondre sous ses pieds.

Lorsqu'il revient à ses sens, Wan est en train de courir plus vite qu'il n'a jamais couru dans sa vie. Il évite de justesse une rame lancée à pleine vitesse, puis déboule en pagaille sur le quai, haletant. Il est ruisselant de sueur et, comme il s'en rend compte avec horreur quelques secondes plus tard, de sang...

Les passagers le regardent d'un air mauvais, puis détournent les yeux.

Wan reprend son souffle en marchant vers la sortie. Il palpe son corps pour savoir s'il est blessé, s'il s'agit de son propre sang. Il cherche l'heure sur une horloge murale pour savoir combien de temps il a perdu pied sur la réalité.
Le mieux est de partir loin d'ici. Il ne sait même pas s'il est suivi par quelqu'un ou quelque chose. Ou ne serai-ce les mecs du MTA (Metropolitan Transportation Authority), voire des flics. On verra après. On file, on s'esquive, et on réfléchi.

Alors priorité, enlever tout ce sang. Il enlève sa veste, et essaye de s'essuyer le visage. Il devrai y avoir des trucs pleins d'eau dans les petites rues vu toute la pluie qu'il est tombée ce matin, s'il s'agit du même matin.

Sans sa veste, Wan comprend qu'une partie du sang est le sien : un filet déjà à moitié coagulé a coulé le long de son bras. Il ne se souvient pas de cette plaie ni de comment elle est arrivée là. Il ne pense qu'à une chose : rentrer chez lui. Le plus proche refuge qu'il ait, c'est Wu Ji consulting, et sans même s'en rendre compte, il se retrouve devant le rideau de fer qui protège la vitrine de son bureau.

Une fois à l'intérieur, tous ses projets de se nettoyer, même vérifier quel jour nous sommes, tout semble s'évaporer dans son esprit embrumé. Il titube jusqu'au lit de camp installé dans l'arrière boutique et s'y effondre, tout habillé, encore tout dégoulinant de sueur et de sang. Il se recroqueville sur lui-même et s'endort presque aussitôt.