| Red Sight Chronique du Monde des Ténèbres, Jeu de rôle par forum. |
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| [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée | |
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Auteur | Message |
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Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mar 13 Fév - 15:55 | |
| Le Metropolitan Museum of Art se situe aux abords de Central Park, sur la Cinquième Avenue, entre la quatre-vingtième et la quatre-vingt-quatrième rue. Les 130.000 m2 du Met abritent plusieurs départements qui pourraient chacun constituer un musée à part entière. Les collections comptent plus de trois millions d'oeuvres, dont plusieurs centaines de milliers sont exposées. Préambule* * * Il était à peu près 21h30. Luigi Capitani venait d’arriver au Met en compagnie de Lucinda. Ils se trouvaient dans le pavillon américain, dans la cour Charles Engelhard. De nombreuses statues de différents artistes trônaient ici et là. Bien qu’il n’avait encore rencontré aucun autre vampire, Luigi savait qu’ils étaient présents non loin d’ici, et en nombre. Un semblant d’angoisse l’avait gagné depuis qu’il était arrivé. Fort heureusement la présence de Lucinda à ses côtés le rassurait. D’autant plus que celle-ci lui répéta une dernière fois ses précieuses recommandations afin qu’il soit fin prêt pour sa rencontre avec la Famille. Mais tout à coup, tandis qu’elle lui rabâchait une énième fois ses conseils, Lucinda se tut et se retourna brusquement. _ "Johnston" murmura-t-elle en regardant l’homme qui venait d’apparaître au détour d’une statue. De taille moyenne, la silhouette effilée, il était blond et semblait avoir la trentaine. Habillé d’un costume haut de gamme, probablement sur mesure, il avait tout du parfait businessman. _ "Combien de fois devrai-je te le dire Lucinda ? Appelle moi Damien" déclara le nouvel arrivant, sourire aux lèvres. Il s’approcha de Luigi et lui tendit la main. "Voilà donc ton infant… Luigi Capitani si je ne m’abuse ? Je suis Damien Edward Johnston. Enchanté." Luigi lui rendit la politesse. Il remarqua que sa Sire semblait tendue. Johnston, lui, était totalement décontracté quand il reprit : _ "Veuillez excuser ma grossière interruption mais notre Reine me fait te dire qu’elle souhaite te voir sur l’instant Lucinda, avant que l’Elysée ne débute." _ "Vous a-t-elle dit pourquoi ?" lui demanda l’intéressée. _ "Ma chère, le mieux serait de lui demander en personne" répondit Johnston. _ "Soit…" Lucinda regarda Luigi d’un air inquiet. _ "Ne t’en fais pas, ton infant est entre de bonnes mains. Notre Reine t’attend au temple de Dendour, en compagnie des représentants de note Ligue qui ce soir seront de la fête. Va sans crainte, et hâte-toi car les hostilités ne sauraient tarder." Lucinda dut se résigner. Elle salua Johnston et lança un regard complice à Luigi, accompagné d’un léger hochement de tête, avant de partir. A présent, Luigi était seul avec Johnston. Ce dernier l’invita à se rasseoir sur le banc où lui même s’installa là où se trouvait Lucinda quelques minutes auparavant. Après une courte pause, Johnston brisa le silence ambiant. _ "Alors Luigi, j’ai entendu dire que tu ne t’étais toujours pas décidé à rejoindre notre Ligue. Est-ce vrai ?"
Dernière édition par le Mer 11 Avr - 23:55, édité 2 fois | |
| | | Luigi Capitani
Nombre de messages : 109 Age : 38 Localisation : Tours Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 14 Fév - 22:43 | |
| Luigi se raidit quelque peu. Il ne s'attendait pas à rencontrer si vite le leader de l'Invictus de New York. Et il avait Lucinda pour... "tester" Luigi, pensa-t-il. Il se devait de ne pas mettre Lucinda en position délicate vis-à-vis de sa ligue... tout en se protégeant. Et la meilleure manière de concilier les deux, en cet isntant, c'était d'aller dans le sens de ce Johnston. De toute façon, Luigi savait qu'il finirait pas avoir des propositions de l'Invictus, il avait seulement espéré que celles-ci émanent de Lucinda. Il avait déjà réfléchit à la question, et d'après ce que Lucinda lui avait dit de la société vampirique, il ne pourrait s'en sortir seul dans la Famille. Et l'Invictus semblait le meilleur choix dans son cas. Evidemment, tout ce qu'il savait jusqu' à présent, il le tenait de Lucinda, qui n'était pas très objective sur ce point, faisant elle-même partie de l'Invictus. Sans s'en rendre compte, il venait pour la première fois de remettre en cause la sagesse et la bonne foi de Lucinda. Il s'en voulait. Il prit une petite seconde avant de répodnre, un peu troublé: "-C'est vrai, mais je sais que cette nuit va changer beaucoup de choses dans ma non-vie. C'est la première fois que je rencontre d'autres membres de la Famille, et mes perspectives vont donc évoluer en conséquence. Il va me falloir intégrer une ligue." Luigi marqua une seconde avant de poursuivre. Il lui sembla que c'était l'occasion de placer un léger suspense et de capter plus encore l'attention de son interlocuteur. Il savait qu'il ne pourrait probablement plus faire marche arrière, et se demanda si Lucinda allait approuver son choix. Mais elle ne pourrait pas le protéger éternellement... Il rompit le suspense en ajoutant, avec un sourire: "-L'Invictus, évidemment. J'imagine que c'est la nuit idéale pour faire ce choix, n'est-ce pas?" | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Jeu 15 Fév - 18:15 | |
| _ "Tu comprends vite mon cher Luigi. J’aime quand tout est rondement mené."
Johnston avait les yeux rivés sur la statue qui les surplombait, située à quelques pas devant eux. Une femme bandant un arc se dressait gracieusement sur une colonne. Il s’agissait d’une représentation de Diane, déesse de la chasse dans la mythologie romaine. Johnston marqua un silence troublant avant de sortir de ses songes. Il regarda Luigi du coin de l’œil.
_ "Une fois que tu auras prêté serment, nous saurons te trouver une utilité" dit Johnston. Il ne cessait de sourire. "Et puis il est déjà fort probable que notre chère Lucinda se remette à traiter les affaires Familiales, pour le plus grand intérêt de notre Ligue."
Johnston se tourna vers Luigi, passant son bras derrière celui-ci pour le poser sur le dossier du banc. Il croisa les jambes alors qu’il affichait toujours et encore ce rictus si déconcertant. Ses yeux d’un bleu glacial vinrent trouver ceux du nouveau-né, n’arrangeant en rien le malaise que ce dernier pouvait ressentir. Car bien que sa Bête se soit étrangement tu, Luigi était nerveux.
_ "Quant à ta présentation qui aura lieu dans quelques instants, sois tranquille. Elle se passera au mieux étant donné que le Premier Etat te soutiendra" reprit Johnston. "Alors pour le moment, traitons de choses plus insignifiantes. Dis m’en plus à ton sujet par exemple." | |
| | | Luigi Capitani
Nombre de messages : 109 Age : 38 Localisation : Tours Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Lun 19 Fév - 3:01 | |
| Luigi se décontracta un peu. Pour l'instant, tout se passait bien. "-Je n'ai rejoint la "Famille" que récemment. Lucinda m'a appris les rudiments. J'étais... non, je suis pianiste. Il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur moi. Rien qui ne vous intéresserait en tout cas. Je mène une non-vie simple. J'ose espérer que ça continuera ainsi." | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Jeu 1 Mar - 4:05 | |
| _ "Mais tout à fait, car quoi de plus simple que de suivre les instructions qu’on te donnera ?" dit Johnston en tournant la tête vers Luigi. Il était évident que sa question n’appelait pas de réponse. Il affichait un large sourire quand il reprit. "Le Premier Etat sait se montrer généreux avec ses citoyens."
Johnston se leva et reboutonna sa veste. Il fit quelques pas en avant puis se retourna en direction de Luigi pour lui parler : _ "Allons-y Luigi, l’Elysée va commencer. La Famille n’attend pas, et la Rouge encore moins."
Johnston quittait le corridor dédié à l’Art américain en compagnie de Luigi quand il s’arrêta. Il retroussa sa manche pour jeter un coup d’œil à sa montre. Après un court laps de temps, il sembla émerger de ses pensées.
_ "J’allais oublier ; soit le bienvenue au sein de l’Invictus."
Les deux hommes reprirent leur chemin qui les emmènerait dans le grand hall du musée, là où allait se tenir l’Elysée. | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Jeu 1 Mar - 4:15 | |
| Tous les lieux désignés comme des Elysées étaient remarquables. Le grand Hall du Met n’échappait pas à cette règle. Habituellement, cet endroit était l’accueil du musée pour ses nombreux visiteurs. Au milieu il y avait le bureau de réception, situé sous deux gigantesques voûtes qui formaient ce Hall si démesuré. Des colonnes soutenaient les balcons où se trouvait, à l’étage, des vitrines d’objets d’arts. Les sculptures et autres ornements muraux contribuaient eux aussi à la majesté du lieu. Un premier Elysée* * * Ce soir là, l’endroit avait été tout particulièrement soigné. Avant chaque réunion Familiale, la maîtresse de l’Elysée, qui n’était autre que la Reine lorsqu’il s’agissait du Met, désignait un vampire pour décorer la cour. C’était une faveur que d’octroyer un tel droit. Aussi, chaque damné s’efforçait de faire mieux que son prédécesseur et dépensait sans compter. Pour cette soirée, c’était une femme nommée Lavinia Farrow qui était la décoratrice. Une vampire de l’Invictus. Elle avait opté pour d’immenses draperies noires qui allaient du sol jusqu’aux balcons, dissimulant ainsi les accès qui menaient aux restes du musée. Des roses dont l’odeur emplissait l’endroit recouvraient en partie le sol. Certaines étaient piétinées, d’autres non. Le bureau central quant à lui avait été recouvert par une longue tenture rouge. Cela ressemblait à un buffet car il y avait trois grands creusets remplis de sang. Tous étaient accompagnés d’une louche. Les nombreux verres qu’il y avait autour finissaient de faire penser à un sordide punch. Des halogènes situés ici et là composaient une lumière discrète. C’est donc dans ce décor étrange que Luigi arriva en compagnie de Damien Edward Johnston, apparaissant au détour de l’une des draperies noires. Loin du brouhaha que faisaient les touristes habituels, l’endroit avait un côté solennel. En partie dissimulé derrière des tentures, Luigi put tout de même voir l’affiche promotionnelle d’une exposition en cours au Met ; Le parfait médium : la photographie et l’occulte. Voilà qui prêtait à sourire. Mais Luigi était crispé, bien loin de tout amusement. Sa Bête le tiraillait. L’atmosphère était terrifiante. Les ombres que dessinaient les nombreuses silhouettes ici présentes oppressaient Luigi. Il ne prit pas le temps de compter mais il y avait plus d’une cinquantaine de personnes qui le scrutaient dans un silence religieux. Non, pas des personnes ; des vampires ! Son instinct lui intima de fuir quand Johnston lui saisit le bras. C’est alors que la peur qui avait gagné Luigi s’évanouit. Johnston souriait toujours et encore quand il lui parla : _ "Si tu allais nous chercher un verre mon ami…" Luigi ne put que s’exécuter. En se dirigeant vers le milieu du Hall, il trouva le courage de lever la tête pour mieux voir l’assemblée vampirique. Les Damnés formaient quatre groupes bien distincts : Le groupe le plus nombreux était celui du Mouvement Cartien. Ils étaient une vingtaine. Certains ressemblaient à des loubards et d’autres à des businessmen… Autant dire que les Cartiens étaient pour le moins bigarrés. Cela leur donnait du cachet. Voir une nana qui avait sa place au sein d’un défilé de mode à côté d’un type qui, lui, semblait venir tout droit des poubelles était pour le moins atypique. Et c’était sans parler de celui qui semblait avoir fondu, la peau tombante, un peu comme si elle voulait prendre la tangente. Ce n’était là qu’un exemple parmi d’autre. Luigi ne les dévisagea pas davantage… Le deuxième groupe le plus important était celui de l’Invictus. A peu près quinze personnes. Ils étaient tous très élégamment habillés, hommes et femmes confondus. Des derniers smokings et tailleurs en vogue jusqu'à des tenues bien plus rétros pour certains, tous affichaient fièrement leurs luxueuses toilettes. Ceux dont Luigi croisa le regard lui firent un discret hochement de tête. A côté d’eux, il vit Lucinda qui semblait on ne peut plus impassible, légèrement à l’écart. Le groupe suivant était la Lancea Sanctum. Les bénis étaient au nombre de dix. A première vue ils formaient un groupe homogène. On aurait presque pu les dire ordinaires si ils n’étaient pas si synchronisés. En effet, le visage figé, tous sans exception suivaient Luigi du regard comme si chacun était l’extension d’un autre. Il y avait six représentants du Cercle de la Sorcière. Luigi remarqua avant tout une charmante jeune femme coiffée de deux longues nattes ; une amérindienne avec tous les colifichets et bijoux qui allaient avec. Le groupe était également formé de deux géants afro-américains, un homme et une femme, ainsi que d’un indien qui arborait un turban. Les deux derniers membres du Cercle étaient plus communs. Quant à l’Ordo Dracul, ils n’étaient pas encore présents. Après avoir saisit deux verres, Luigi revint trouver Johnston. C’est alors que comme si de rien n’était, tous les vampires parurent reprendre leurs conversations qu’ils avaient dû suspendre à l’arrivée de Luigi. Car pour le plus grand soulagement de ce dernier on semblait s’être détourné de lui, du moins pour le moment. On entendait maintenant dans le grand Hall du Met les nombreux murmures qui provenaient des diverses discussions tenues ici et là. Luigi remarqua qu’il y avait des personnes qui campaient sur les balcons. Il devina que c’était les damnés les plus puissants qui avaient leur place là-haut. Des silhouettes surplombaient chacun des attroupements qui s’étaient formés au rez-de-chaussée, certainement en qualité de leader de ces mêmes groupes. Les balcons étaient tout particulièrement plongés dans l’obscurité mais Luigi parvint à apercevoir l’un de ses occupants. C’était un homme d’origine latine qui lui sourit tout en le saluant d’un hochement de tête. La politesse du personnage paru étrangement sincère à Luigi. Selon son emplacement, il devait s’agir du leader du Mouvement Cartien… _ "Je devrais être là-haut moi aussi" dit Johnston à Luigi, le ramenant en bas. En souriant, il reprit. "Mais le fait que je me trouve à tes côtés ne fera que soigner ton entrée. Viens, allons rejoindre nos frères, notre Reine ne devrait plus tarder." Les deux hommes se dirigèrent vers le groupe que l’Invictus avait formé. Johnston présentait brièvement le nouveau venu aux membres du Premier Etat quand soudainement le silence gagna la salle. Luigi se retourna et vit que trois nouvelles personnes étaient arrivées. L’Ordo Dracul se trouvait dans le grand Hall. Dulce, le Chroniqueur et Liz étaient maintenant face à une cinquantaine de vampires. A l’étage, deux individus apparurent. L’un d’eux était le Seigneur Vitaly, le leader de l’Ordo Dracul. Alors que les silhouettes qui siégeaient sur les balcons toisaient le reste de l’assemblée, les discussions reprirent de plus bel. Tous parlaient des nouveaux venus, ceux qu’on appelait les Dragons. Il y avait tout d’abord une jeune femme qui devait avoisiner les deux mètres et qui était aussi fine que grande, ainsi qu’un type drôlement sapé aux longs cheveux blanc qui souriait. Aux milieu de ces deux là se trouvait quelqu’un de moins voyant. Il s’agissait d’une métisse afro-américaine, et c’est celle-ci qui était au centre de toutes les conversations. De son côté, Luigi entendit ses nouvelles connaissances parler de cette femme en des termes pas toujours reluisants. Apparemment elle aussi serait présentée à la Famille ce soir. Bien que de nombreux damnés la dévisageaient, la femme nommée Liz paraissait imperturbable, l’air déterminé. Les discours allaient bon train ça et là quand des projecteurs s’allumèrent soudainement. Les balcons étaient dorénavant éclairés quand un homme qui s’y trouvait s’avança. _ "Levez vous !! L’Elysée va commencer !!" cria celui qui s’appelait Brett Hesther, le sénéchal de la cour vampirique (membre de l’Invictus). Sa puissante voix résonna dans tout le hall pendant de longues secondes jusqu’à ce que l’écho s’évanouisse. Le silence était alors revenu, plus un murmure ne se faisait entendre. Hesther posa alors un coffret sur le bord du balcon. Il l’ouvrit pour en sortir ce qui ressemblait à une épée qu’il tendit d’une façon solennelle à la personne qui venait d’apparaître derrière lui. La Reine Derry Rowan saisit l’épée qui s’avéra être un sabre qui devait dater de la guerre de sécession. La lumière se réfléchit sur la lame empêchant l’assemblée de voir la Reine. Lorsque le reflet disparut, il laissa place à une ravissante femme qui paraissait avoir la trentaine. Elle mesurait environ 1m70, avait une peau semblable à de là porcelaine et elle affichait une coiffure sophistiquée. Ses cheveux étaient plaqués en arrière d’une manière complexe qui se finissait en une longue tresse. Sa chevelure était rouge feu, une couleur flamboyante qui ressortait d’autant plus qu’un élégant tailleur noir habillait la Reine. Cette femme était le parfait mélange entre l’allure de la plus chic des présentatrices d’info et le sex-appeal de la plus belle des miss météo. Mais on ne s’y trompait pas ; sa prestance était baignée de fermeté. A juste titre, et même si personne n’oserait jamais lui suggérer, un fouet devait sûrement mieux lui correspondre que ce sabre qui servait au décorum de la cour vampirique. _ "Nous sommes maudits" commença la Reine Rouge. "Oui nous nous nourrissons de sang… Mais nous ne sommes pas des parasites pour autant car notre humanité persiste." Elle marqua une pause le temps d’envelopper du regard toute l’assemblée qu’elle surplombait. "Le fait que nous soyons ici réunis en si paisible assemblée l’illustre à merveille. Certes nous sommes des prédateurs, solitaires de surcroît, et c’est pourquoi nous sommes là ce soir ; pour contrecarrer nos instincts premiers. Et nous y parvenons admirablement bien comme en témoigne cette cour, tout comme en témoignent nos Ligues… Voilà tout ce qui fait de nous des créatures humaines. Ce soir, toute notre valeur est ici présente !" Le discours de la Rouge sembla faire son effet sur les damnés. Nombreux étaient ceux qui l’applaudissaient, toutes Ligues confondues. Il était toutefois difficile de différencier les sincères des fallacieux. _ "Je vous remercie mais je vous en prie, rasseyez vous" reprit la Reine. Mis à part ceux qui étaient également présents sur les balcons, tous les damnés s’assirent sur des bancs qui avaient dû être installés pour l’occasion. Rowan continua. "Ce soir, avant d’aborder des sujets plus ardus, notre Famille va s’agrandir de deux nouveaux membres…" Sans qu’il s’en rende vraiment compte, Luigi était debout quelques mètres devant les représentants de l’Invictus. Deux trois pas derrière lui, Johnston était le seul autre qui n’était pas assis, avec Liz. Non loin de là, elle s’était avancée pour répondre à la présentation à venir. _ "Mes chers nouveaux-nés, présentez-vous" déclara la Reine. Tous les regards de cet étrange rassemblement étaient alors tournés vers Liz et Luigi.
Dernière édition par le Mer 25 Avr - 16:31, édité 1 fois | |
| | | the Chronicler
Nombre de messages : 117 Localisation : Saint-Cloud / Nantes Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Jeu 1 Mar - 14:22 | |
| Le moment est enfin arrivé. The Chronicler ne peut dissimuler son anticipation de ce moment tant attendu qui pourrait boulverser tant de choses. Tranquillement, après avoir salué de la tête les quelques damnés qu'il connait, il va s'asseoir dans un coin et sort son calepin pour établir une liste des Vampires présents. Il a longuement travaillé sur les chartes des Vampires New Yorkais, et pour chaque visage, il trouve un nom, souvent un Clan, voir un Sire. Une fois sa liste complêtée, il poursuit son observation, s'attachant aux petits détails du comportement de chacun, des paroles échangées en messes basses, un regard inquiet ou conspirateur, des signes de nervosité ou de culpabilité. Après tout, deux Vampires ont connu la mort ultime il y a peu. Quelles sont les chances que les coupables soient dans cette assemblée ? Etant donné le nombre de représentants du Sang ici, the Chronicler est certain qu'au moins quelques uns en savent plus qu'ils ne le révèlent. Il a donc fait disparaître son calepin et se promène seul, regardant de ci de là, laissant trainer ses oreilles et ses yeux, mais sans briser les limites de la décence. Le paysage est suffisament houleux pour ne pas qu'il en rajoute avec son inquisition mal placée. Il n'a cependant pas beaucoup de temps pour observer, car bientôt, le Senechal se lève et demande le silence. Le Daeva s'en retourne donc aux côtés de Dulce et écoute attentivement le discours de la Reine, notant autant de détails que possible dans sa mémoire. Puis elle appelle à elle ses nouveaux-nés, et the Chronicler ouvre grand ses sens, attentif à la moindre réaction dans la salle lorsque Liz et le nouveau membre de l'Invictus se présenteront. | |
| | | Liz
Nombre de messages : 132 Localisation : Nantes / Saint-Cloud Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Jeu 1 Mar - 19:51 | |
| Je déglutis avec difficulté. L'heure était venue, et je n'avais pas intérêt à faire de gaffe. Annoncer que je n'avais pas de père serait déjà suffisamment difficile : il allait falloir que je fasse passer la pilule. Et autant le faire dès maintenant, sans attendre que l'autre nouveau-né ne prenne la parole.
Tâchant de maîtriser l'angoisse qui me prenait au ventre, je m'avançai vers la reine et plongeai mon regard dans le sien, avant de m'incliner profondément. Je me redressai lentement, tentant de faire abstraction de l'atmosphère pesante.
Bonsoir. Je me nomme Liz et je viens de la Nouvelle-Orléans. Je fais partie du clan Mekhet depuis maintenant quelques mois et j'appartiens également à l'Ordo Dracul.
A ces mots, je jetai un rapide coup d'oeil au balcon où se tenait le Seigneur Vitaly, puis reportai mon regard sur Derry Rowan.
J'aurais aimé ce soir pouvoir vous donner le nom de mon père... Malheureusement, cela m'est impossible. Je ne sais absolument pas qui est responsable de ma condition actuelle. Et j'en suis la première navrée. J'espère cependant le retrouver un jour pour mériter pleinement ma place parmi vous.
Je m'arrêtai là. Admettre que j'avais besoin de connaître l'identité de mon père pour être parfaitement acceptée au sein de la communauté vampirique n'était pas chose aisée pour moi, mais la réaction du Chroniqueur face à mon arrivée dans l'ordre m'avait suffisamment servi de leçon sur les comportements vampiriques pour que je reste humble face à la reine. | |
| | | Luigi Capitani
Nombre de messages : 109 Age : 38 Localisation : Tours Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mar 6 Mar - 4:17 | |
| Luigi était légèrement anxieux. Ferait-il bonne impression? Cette assemblée l'intimidait un peu... et la Reine encore plus. On dit que la première imrpession est toujours la bonne... celle qu'il laisserait à la Reine était donc cruciale cette nuit. La vampire qui venait de se présenter n'avait pas hésité... Luigi s'avança à son tour, avec assurance... toute celle qu'il avait pu rassembler du moins. Il prit un ton solennel. Bonsoir madame. Je suis Luigi Capitani, du clan Daeva, et mon Sire est Lucinda de l'Invictus. Je fais également partie de l'Invictus depuis vraiment très peu de temps. C'est un honneur pour moi de me présenter enfin à vous. Concis, sobre... Luigi espérait que la Reine apprécierait. | |
| | | the Chronicler
Nombre de messages : 117 Localisation : Saint-Cloud / Nantes Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mar 6 Mar - 11:36 | |
| The Chronicler joue avec sa canne noire au pommeau argenté, la passant machinalement d'une main à l'autre. Tous ses sens sont en éveil, et son attention s'exacerbe d'autant plus lorsque sa protégée révèle à l'assemblée qu'elle ne connaît pas son sire. Le clou du spectacle ! The Chronicler observe la foule, essayant de percevoir des moues méprisantes du côté de l'Invictus et quelques dévots se signer du côté de la Lancea Sanctum.
Cette révélation rajoute du relief à la nouvelle arrivante. Qu'a pensé le Vampire qui l'avait condamné à rejoindre nos rangs contre son gré ? Etait-ce une sentence ou une récompense ? Elle n'a sûrement pas d'autres choix que de le prendre comme une punition. La condition vampirique est une malédiction, et même si l'ordre nous permettra un jour de la transcender, elle ne nous arrache pas moins à notre vie humaine. Lorsque notre sire est là pour nous guider, nous montrer la voie afin que, malgré notre laideur, nous puissions encore marcher parmi la beauté et la simplicité des êtres humains, la transition, bien que difficile, est acceptable lorsque l'on considère les bénéfices. Mais affronter l'éternité seul, sans guide, et même avec un mentor tel que le seigneur Vitaly ? La jeune damnée doit se sentir bien seule. Pas étonnant qu'elle soit aussi agressive. The Chronicler a fait confiance au seigneur Vitaly qui assurait qu'elle méritait une seconde chance. Désormais, il entrevoit une raison qui pourrait expliquer pourquoi.
Après cela, la présentation de Luigi semble banale, mais the Chronicler n'a pas le droit de sommeiller, il lui faut observer. Lorsqu'il annonce d’ores et déjà son appartenance à l'Invictus, the Chronicler tourne son attention en particulier vers les Carthiens afin de voir comment ils réagissent, eux qui viennent de se voir arracher deux membres par la mort ultime. | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mar 6 Mar - 13:35 | |
| Le regard de la Reine était plongé dans celui de Jean. Lorsque celle-ci finit son allocution, la Rouge acquiesça en hochant la tête. Au même moment, déjà nombreux étaient ceux qui à voix basse échangeaient des remarques au sujet de la nouvelle venue. Parmi ces bavards, on pouvait voir les visages des Bénis figés par la sévérité de leur expression. Certains représentants de l’Invictus portaient un regard dédaigneux sur Liz tandis que ceux du Cercle semblaient tout ouïs. Quant aux Cartiens, ils chuchotaient entre eux nombre de commentaires qui ne devaient pas être forcément plaisants.
C’est alors que l’assemblée se tut à nouveau car Luigi Capitani se présenta. Une fois son annonce terminée, nul ne rompit le silence. L’atmosphère ambiante était étrange, comme si le temps s’était figé. Tous étaient tournés vers lui, à croire que Luigi avait un morceau de salade entre les dents. Etait-ce par rapport à ce qu’il venait de dire ? Apparemment oui…
Le malaise s’évanouit qu’au bout d’interminables secondes lorsque la Reine prit la Parole : _ "Et bien, ma chère Liz, mon cher Luigi ; soyez les bienvenues au sein de la Famille de New York !"
Dès lors, les bavasseries reprirent de plus belle dans le grand Hall. Le chroniqueur avait été attentif à ce qui venait de se dérouler. Il nota en particulier l’embarras qui gagna l’assistance lors de la présentation de Luigi. C’était comme si certains savaient quelque chose mais qu’ils ne le disaient pas. Nombreux étaient ceux qui apparurent nerveux au moment ou le nom de Lucinda fut prononcé. Mais selon toute vraisemblance, tous n’étaient pas au fait de ce mystère. Mark vit d’ailleurs un Cartien rappeler à l’ordre l’un de ses camarades, lui intimant de se taire, alors que celui-ci s’apprêtait à persiflé Luigi durant sa présentation. C’était pourtant là le comportement logique auquel on aurait pu s’attendre de la part du Mouvement. Voilà qui était étrange. Pour finir, le Chroniquer aperçut au niveau des balcons la Reine et Nik Korda, le leader des Cartiens, échanger un regard qui souligna davantage la gêne qui régnait ici. Mark n’oubliait pas que le plus important ce jouait là-haut… L’Orchestre de la Danse Macabre.
En ce qui concernait Liz, elle était redevenue le sujet de toutes les conversations. Il ne fallut pas longtemps pour que quelqu’un s’en mêle plus avant. Il s’agissait d’un Cartien. Habillé d’un pantalon baggy et d’une chemise trop longue, des cheveux mi-longs en pétards, ce type paraissait être passé tout entier en machine. Il venait de s’extirper du groupe que sa Ligue formait, à l’instar des Huddle dans le football américain (regroupement des joueurs entre deux actions pour définir la prochaine tactique à mettre en place), lorsqu’il prit la parole.
_ "Permettez que notre nouvelle sœur nous en dise davantage à son sujet" dit-il en s’inclinant face à la Reine. Même les Cartiens montraient à Derry Rowan le respect qui lui était du. Elle était si... redoutable. Elle ne réagit pas à l’intervention de XXL qui continua donc. "Pourquoi avoir quitté la Nouvelle Orléans pour New York ?"
Bien qu’il regardait maintenant Liz, le type s’adressait à tout l’Elysée… Et tout l’Elysée était une fois de plus tourné vers Jean. | |
| | | Liz
Nombre de messages : 132 Localisation : Nantes / Saint-Cloud Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mar 6 Mar - 23:42 | |
| Pendant que Luigi se présentait, j'en profitais pour observer les réactions des autres vampires. Les discussions soulevées à mon égard n'avaient rien de surprenant. En revanche, je ne comprenais pas pourquoi la présentation de ce Luigi provoquait tant de remous. Encore un point de la politique vampirique new-yorkaise qu'il me faudrait éclaircir. Quitte à faire appel au Chroniqueur, qui semblait si au courant de tout ce qui se tramait dans la Famille. Lorsque ce type débraillé des Cartiens intervint à son tour, je le fixai un moment en silence. Le grand interrogatoire venait de commencer... Je n'en avais pas fini de devoir mesurer mes paroles et faire attention à ce que je disais. Pour commencer, devais-je mentionner le rôle de Phinnaeus dans mon départ de la Nouvelle-Orléans ? Que devais-je révéler de tout ce que j'avais découvert là-bas du monde vampirique ? Le mieux serait sans doute de me montrer assez évasive tout en satisfaisant la curiosité de tous ces vampires avides du moindre faux pas. Dans ma situation, il m'était difficile de rester à la Nouvelle-Orléans. De mon vivant, j'étais déjà en relations avec quelques membres de la Famille là-bas, et d'après ce que j'ai compris, la situation politique n'était pas des plus propices à mon arrivée. Le pouvoir du prince n'était pas très stable, et plusieurs vampires influents auraient préféré me voir connaître la mort ultime plutôt que je vienne perturber le jeu. Il était préférable pour moi de quitter la ville. Je jetai un coup d'oeil en coup à Vitaly : approuvait-il ce que j'étais en train de dire ? Ou étais-je en train de descendre encore plus bas dans l'estime de mes "frères" ? | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 7 Mar - 19:54 | |
| Comme à l’accoutumée, le Seigneur Vitaly affichait un flegme sans pareil. Toutefois, Jean remarqua qu’il s’était avancé. Il était appuyé sur le rebord du balcon, où la lumière éclairait alors pleinement son imposante stature. Jean n’était pas la seule à l’avoir remarqué, XXL aussi le vit juste avant qu’il ne reprenne la parole.
_ "Est-ce que… Je…" dit le gus négligé alors qu’il ressentait le poids du regard de Vitaly sur lui. Il se racla la gorge avant de continuer. "Hmmm, doit-on comprendre que vous étiez victime d’une chasse au sang à la Nouvelle-Orlé…"
_ "IL SUFFIT JEUNE GARZA !" L’avertissement foudroyant coupa net la parole à XXL, semblable à un couperet. Toute l’assemblée leva la tête car celui qui venait de parler se tenait sur le balcon. Il ne s’agissait non pas du leader de l’Ordo Dracul mais de celui de la Lancea Sanctum ; le Cardinal Redeemer, un Nosferatu. L’homme jusque là encapuchonné dévoila un visage fin, les joues creusées, qu’on aurait pu dire normal si son front n’était pas couvert de si nombreuses rides. Cela était du au fait que son faciès était comme statufié. Les yeux exorbités et les sourcils écarquillés, il était condamné à cette seule et unique expression. Ca ne ressemblait pas à de l’étonnement mais bel et bien à un masque de sévérité démesurée.
_ "Tu ne sais rien sur la Famille de la Nouvelle-Orléans impudent !" reprit Redeemer. Chaque mot qu’il prononçait était comme un coup de poing pour le jeune Cartien qui reculait peu à peu pour finir par rejoindre les siens. "Ta bouche est pleine de fiel, je ne te permets pas d’aborder ce sujet infant ! Tu en es indigne ! C’est notre Sainte Lance qui gouverne ce Domaine, et ce aujourd’hui encore ! Les desseins retors des nombreux apostats que j’ai reconnu dans les propos de la nouveau-né n’y ont rien fait" Il désigna Liz du bras en la regardant succinctement. Puis, il s’adressa à toute l’assistance. "Nul ne peut venir à bout des damnés qui suivent les préceptes de Longinus. La nature elle-même se doit de capituler comme l’a montrer il y a peu le terrible ouragan qui a frappé ce saint fief sans pour autant en venir à bout. Cela n’a fait qu’illustrer la légitimité du Praxis du Prince béni qui gouverne…"
_ "Mais voilà une interprétation intéressante mon excellence" l’interrompit une jeune femme, d’une voix pleine de malice. Elle aussi se trouvait là haut, à l’opposé du Cardinal. Nonchalamment, elle était assise sur la corniche du balcon. C’était Hadiya (Mekhet), la damnée qui dirigeait le Cercle de la Sorcière. Sa peau était d’un noir ébène tout comme ses longs cheveux. Elle avait tout d’une ombre. Bien qu’il était difficile de distinguer ses traits, elle avait l’apparence d’une jeune fille de dix-sept ans tout au plus. S’adressant à Redeemer, elle continua : "Certains mortels, eux, disent que l’ouragan Katrina fut l’oeuvre de Dieu en personne, afin de purifier la Nouvelle-Orléans de ses pêchés tout comme de ses pêcheurs. Concernant les notre, il est amusant de savoir qu’un Béni y dirigeait effectivement la Famille. Se pourrait-il que Dieu l’ait punit lui et les siens pour leur orgueil à parler en son nom ?"
_ "Vous êtes indécente" lui répondit le Cardinal Rédempteur. Les poings crispés, il était évident qu’il était à deux doigts d’exploser. Mais au lieu de ça, il reprit dune voix monocorde : "Votre comportement est indigne Hadiya. Puisse Longinus vous…" _ "Maudire ?" riposta-t-elle. "J’ai bien peur que cela soit déjà le cas." _ "… Vous pardonnez" dit Redeemer.
Tous les visages étaient tournés vers les balcons. On avait suivi l’échange avec attention, sans piper mots. Hadiya et le Cardinal Rédempteur étaient en bonne place parmi les plus puissants vampires de New York. Leur animosité respective n’était un secret pour personne. Alors qu’ils s’apprêtaient à continuer de plus bel, La Reine Rouge les interrompit.
_ "Vous êtes exaspérants mes chers amis. Alors que nous accueillons deux nouveaux membres parmi nous, c’est vous qui vous comportez comme des nouveaux-nés. Je vous prie d’en restez là dès maintenant afin de représenter à nouveau dignement les Ligues que vous dirigez" déclara Derry Rowan. Elle était calme et posée, mais ça ne l’empêchait en aucun cas d’être ferme.
C’est alors que Nik Korda fit un pas en avant pour s’incliner brièvement devant la Rouge. Il toisait de sa personne toute l’assemblée quant il prit la parole : _ "Notre Reine a on ne peut plus raison. Revenons en à nos nouveaux venus." Korda porta son regard sur Jean. "Je crois que ce que nous voulons tous savoir, c’est comment vous vous êtes retrouvée à New York ma chère Liz. Car sans vouloir vous narguer, je doute que ça soit l’ouragan Katrina qui vous ait ici fait échouer, bien que la date de votre arrivée corresponde si je ne m'abuse ?"
Bien que la question de Korda soit dérangeante, son ton était étrangement avenant. Pourtant, la plupart des Dragons avait dit à Jean de se méfier de cet homme qui d’une façon ou d’une autre ne la ménagerait pas au cours de l’Elysée.
Il lui fallait maintenant répondre… | |
| | | Liz
Nombre de messages : 132 Localisation : Nantes / Saint-Cloud Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 7 Mar - 20:40 | |
| J'avais suivi avec intérêt la joute verbale qu'avait suscité mes paroles, bien que certaines subtilités m'échappent encore. Soulagée de voir que l'attention de tous se portait ailleurs que sur moi, j'en avais profité pour rejoindre discrètement le Chroniqueur et Dulce. Je profitai de ces quelques instants de répit pour souffler à mes compagnons : Ils vont me pousser dans mes retranchements... Mais qu'est-ce qu'ils me veulent ? Et qui c'est, lui ? Ajoutai-je en montrant Garza d'un signe de tête discret. | |
| | | the Chronicler
Nombre de messages : 117 Localisation : Saint-Cloud / Nantes Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 7 Mar - 20:56 | |
| Le Chroniqueur se penche vers Liz pour lui murmurer à l'oreille :
« Garza, Ventrue du mouvement Cartien. Son Sire, Cross, est de la Lancea Sanctum, mais comme vous pouvez vous en doutez, ils ne s'entendent plus très bien. Ce n'est qu'un imbécile, c'est pour ça que les Cartiens le mettent en avant, comme ça s'il dérape, la Ligue mettra ça sur le dos de sa jeunesse et de son manque d'expérience. Ne vous laissez pas faire, il n'a aucune arme contre vous. Ils vous cuisinent pour mettre le seigneur Vitaly dans l'embarras, et pour détourner l'attention de la foule afin que personne ne fasse attention à l'infant de Lucinda. Restez alusive et ne vous laissez pas piéger. »
Alors que the Chronicler explique la situation à Liz, les querelles se poursuivent au dessus d'eux.
« Je suppose que le Seigneur Vitaly vous a mise au parfum de qui sont les grands pontes de la ville, vous devez connaître le Cardinal ainsi que votre soeur qui dirige le Cercle ? Faites plus attention où vous mettez les pieds avec eux, ce ne sont pas des plaisantins. » | |
| | | Liz
Nombre de messages : 132 Localisation : Nantes / Saint-Cloud Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Jeu 8 Mar - 0:53 | |
| Je hochai la tête en silence à la réponse du Chroniqueur : évidemment que je ferais attention à mesurer mes paroles avec eux ! Pour qui me prenait-il ? Enfin, au moins, il avait daigné répondre à ma question, ce qui laissait supposer que notre petit différend lors de ma présentation à l'Ordre ne l'avait pas autant froissé que ce qu'on aurait pu croire. Je cherchai alors Luigi des yeux, curieuse de savoir pourquoi les Cartiens souhaitaient éloigner l'attention de lui. Je m'apprêtai d'ailleurs à demander au Chroniqueur pourquoi "l'infant de Lucinda" suscitait tant de passions quand je fus coupée dans mon élan par Nik Korda. Et voilà que l'interrogatoire continuait de plus belle. Bien. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'avais guère envie de mentionner le nom de Phinnaeus en plein Elysée. C'était lui qui avait "sauvé ma non-vie", si je pouvais m'exprimer ainsi, et qui m'avait permis de me retrouver sous la protection du Seigneur Vitaly, et je ne souhaitais pas qu'il se retrouve en mauvaise posture par ma faute. Peut-être bien que mentionner son nom n'aurait rien changé pour lui et que les vampires new-yorkais se fichaient royalement de savoir qui m'avait menée jusqu'ici, mais je ne tenais pas à courir le risque. Je décidai donc de répondre de la façon la plus vague possible : Comment je me suis retrouvée à New York ? Je crains qu'il n'y ait pas beaucoup d'autres destinations pour un vampire fraîchement étreint qui tente de fuir sa vie d'avant et les menaces qui pèsent sur lui. La plus grande ville du pays. La plus cosmopolite. C'est un choix judicieux, non ? Je me tournai aussitôt vers Garza, ajoutant avec un sourire narquois : Et je tiens à vous rassurer : non, je n'étais pas victime d'une chasse au sang, à la Nouvelle-Orléans. J'affirmai cela avec aplomb, mais en réalité, je n'en avais strictement aucune idée : après tout, après que j'ai quitté la ville, le Baron Cimetière ou le Prince Vidal avait peut-être décidé de me faire pourchasser. Mais ce n'était plus mon problème. | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 14 Mar - 3:18 | |
| Garza ne réagit pas. Il n’avait plus le moindre aplomb depuis que le Cardinal Redeemer l’avait pris à partie. De toute façon, c’était Nik Korda qui avait maintenant la parole.
_ "Un choix judicieux, certes. Même si j’aurais personnellement opté pour Los Angeles, une ville plus ensoleillée" plaisanta le meneur des Cartiens. Nombreux furent ceux qui s’amusèrent de cette boutade, adoucissant par la même l’atmosphère qui était encore bien pesante. Mais là-haut, sur les balcons, tous affichaient un maintien inébranlable, soulignant l’importance de ce qui devait se jouer ici.
_ "Trêve de plaisanteries mes amis, évoquons plutôt ce qui nous captive tous" reprit Korda d’une voix bien plus solennelle. A nouveau, ses yeux vinrent trouver ceux de Jean. "Car sachez, mademoiselle, que vous êtes la bienvenue à New York." Il engloba ensuite du regard toute la cour pour finir par s’arrêter sur le Seigneur Vitaly qui se trouvait non loin de lui. "Ce qui intrigue la noble assemblée ici présente réside dans le fait que nous nous interrogeons tous quant aux raisons de la réclusion de notre jeune sœur… Car cela fait plus de quatre mois que vous êtes son geôlier Seigneur Vitaly. Pourquoi nous avoir ainsi privé de sa compagnie ?"
Une fois de plus, le silence gagna le grand Hall. Au vu des visages de certains, nombreux étaient les damnés qui s’étonnaient de la bravade de Korda, du fait qu’il ait prit à partie si directement le chef des Dragons. A croire que tous craignaient le Seigneur Vitaly. La réaction de ce dernier ne tarda pas :
_ "Monsieur Korda, la question n’est pas tant ; pourquoi ces quatre mois ? Mais ; pourquoi aujourd’hui ?" déclara Vitaly, serein. Il accaparait l’attention de tout le monde lorsque après un court moment, il continua. "Parce que Liz est prête ; prête à servir la Famille tout en étant bien loin de nos interminables conflits politiques. Et c’est ce dont nous avons besoin à présent. Nous sommes tous conscient du climat actuel, qui est pour ainsi dire laborieux. Liz, elle, est on ne peut plus… appropriée. C’est une infant parfaitement capable, car formée par mes soins." Dans l’assemblée, il était clair que certains comprenaient mieux que d’autres ce que disait le meneur des Dragons. "Croyez bien que je ne me suis pas déplacé pour assister aux querelles et autres doléances infantiles qui constituent les Elysées" conclut le Seigneur Vitaly.
Bien des damnés échangeaient des regards ainsi que de discrets commentaires. Alors qu’un léger sourire se dessinait sur ses lèvres, la Reine Rouge pour sa part se contentait d’assister à la scène. Elle regardait déjà Korda quand celui-ci parla : _ "Mais pensez bien que nous vous sommes reconnaissants de votre présence parmi nous." Il affichait un air déterminé. "Quoi qu’il en soit, je me permets de noter que vous avez magistralement éludé ma question. Mettons donc pour l’instant de côté l’inexorable chaos que vous mentionnez pour en revenir à cette séquestration en nous adressant à la principale intéressée" lança Korda sur un ton léger. Il se tourna alors vers Jean avant de reprendre. "Liz, je vous serai reconnaissant si vous nous disiez ce qu’il en a été pour vous de ces quatre derniers mois…"
A nouveau, on attendait que Liz prenne la parole. | |
| | | the Chronicler
Nombre de messages : 117 Localisation : Saint-Cloud / Nantes Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 14 Mar - 16:27 | |
| « Permettez moi d'interrompre, » lance the Chronicler en se levant une fois la phrase de Korda terminée. « Avant de laisser parler notre sœur, j'aimerai éclaircir quelques points de la question de Monsieur Korda. Non pas que je sous-estime les capacités de Liz à répondre d'elle-même, » ajoute-t-il en lui accordant un signe de tête, « mais par pur sens du devoir de ma part, qui veille à la bonne intégration de notre sœur dans notre communauté. »
Il fait une légère courbette à la Reine ainsi qu'à Corda avant de poursuivre.
« Tout d'abord, je me dois de corriger l'usage que vous faites du mot « séquestrer ». Ce terme signifie « Tenir illégalement enfermée une personne », sous-entendu contre son gré. Si Liz a été retenue un seul instant contre son gré, alors j'ai passé ces derniers mois à sommeiller. »
Il marque une pause, essayant d'effacer toute trace d'ironie de son visage.
« Ensuite, vous semblez citer le Seigneur Vitaly, qui aurait soi disant mentionné un « inexorable chaos ». Peut-être sont-ce là des mots que vous avez échangés en privé avant l'Elyzée, car à nul moment ils ne figuraient dans ses paroles. »
Il se tourne alors vers la Reine et effectue une nouvelle révérence.
« Veuillez pardonner cette interruption, votre altesse, venant d'un humble serviteur des mots et de la langue, qui pense que de simples erreurs de compréhension peuvent ensuite causer bien des tracas. »
Il se rassoit alors sans adresser le moindre regard à quiconque. Il espère tout de même que son interruption, qui ne fera qu'envenimer sa relation avec Korda, a laissé le temps à Liz de préparer une réponse acceptable. | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 14 Mar - 18:28 | |
| Tout le monde regardait le Chroniqueur. Le fait qu’il ait ainsi pris la parole pour corriger le leader du Mouvement Cartien sembla en étonner plus d’un.
_ "Tenir illégalement enfermée une personne ?" dit Korda avant que quiconque ait eu le temps de s’indigner. "Il est vrai, monsieur Everheart, que le terme séquestré n’est pas adéquat, puisque pour être emprisonné il faut avoir été libre au préalable. Car avant qu’elle ne rejoigne votre Ordre, c’est sur les choix que Liz a eu, ou pas, que l’intérêt de notre Famille se porte…"
Des murmures naissants témoignaient de l’attention que de nombreux damnés portaient à la déclaration de Korda. On pouvait voir plusieurs personnes hocher la tête en signe d’approbation, notamment parmi les Cartiens et la Lancea Sanctum.
_ "Quant à l’avertissement que j’ai cru relever dans les dires de votre Seigneur…" reprit Korda. Il exécuta une légère révérence à l’intention de Vitaly pour ensuite poser son regard sur Mark avant de continuer. "… Mettez cet interprétation sur le compte des longues conversations que nous échangeons depuis fort longtemps en qualité d’Anciens. Nous sommes plusieurs à savoir de quoi il retourne, et il est certain que vous n’êtes pas au fait de tout mon cher Chroniqueur…" Ecartant les bras, il s’adressa alors à tout l’Elysée. "Et puis mettons de côté les ressentiments que nous nous portons les uns les autres, et qui sont si désagréables au Seigneur Vitaly, afin de nous concentrer sur des interrogations que nous partageons tous."
Nik Korda souriait. Pour autant, il n’affichait pas une attitude hautaine. Cet homme paraissait toujours aimable et étrangement authentique. Nul n’oubliait pour autant qu’il était l’un des vampires les plus importants de la Grande Pomme, le deuxième pour ainsi dire.
_ "Alors Liz… Nous vous serions gré si vous pouviez satisfaire notre curiosité." | |
| | | Liz
Nombre de messages : 132 Localisation : Nantes / Saint-Cloud Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Mer 14 Mar - 21:33 | |
| Je fulminais intérieurement : quand cette mascarade cesserait-elle ? Que voulaient-ils ? Briser le Seigneur Vitaly ? Me faire perdre pied ? Avec tout cet interrogatoire stupide, j'en arrivais à me méfier de n'importe quelle question, même la plus innocente. Je remerciai le Chroniqueur d'un signe de tête pour avoir pris ma défense. Mais mes convictions étaient tout de même ébranlées parce que disait Korda : il était vrai qu'on ne m'avait guère laissé le choix de ma ligue, ni celui de mon mentor. Mais d'un autre côté, je faisais confiance à Phinnaeus, et les préceptes des Dragons étaient si proches de mes idéaux, que je n'aurais pu choisir meilleur camp. Je haussai les épaules et m'adressai à l'ensemble de la cour : Comme l'a souligné le Chroniqueur, je suis loin d'avoir été sequestrée par le Seigneur Vitaly... Tenue à l'écart, très certainement. Car il m'a fallu du temps pour m'adapter à ma nouvelle condition : le Seigneur Vitaly a été assez généreux pour me consacrer le sien. Quatre mois... Je me demande même si c'est suffisant pour apprendre tout ce qu'un nouveau-né doit savoir pour se comporter dans la société qui sera désormais la sienne. S'il n'avait tenu qu'à moi, j'aurais probablement même passé beaucoup plus de temps sans voir qui que ce soit. Car peut-être dois-je vous rappeler ce que l'on ressent pendant les premiers mois qui suivent son Etreinte... Je marquai une pause : les longs discours n'étaient pas mon fort, mais je me sentais comme une envie de faire dans le dramatique... Peut-être avez-vous été Etreints il y a si longtemps que vous ne vous souvenez pas de cette sensation d'être arraché à son monde, en plus d'être arraché à sa vie ? Vous perdez tous vos repères. Cette vie douillette qui était la vôtre disparaît en un claquement de doigts. Vous vous retrouvez seul dans votre malheur. Dans cette non-vie que vous n'avez jamais souhaitée... Le choc est grand. Difficile à encaisser. Après cela, vous n'avez guère envie de vous heurter à la masse de ceux qui sont désormais vos semblables. Un temps de recueillement est nécessaire, ne serait-ce que pour faire le point sur soi-même, et pour enfin parvenir à accepter la réalité, à l'intégrer, à la comprendre. Nouvelle pause. Heureusement que je n'avais plus de souffle, sinon je l'aurais repris à ce moment précis. Si vous comprenez tout cela, alors vous comprendrez à quoi j'ai bien pu consacrer ces derniers mois. | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Ven 23 Mar - 20:05 | |
| _ "Il n’est pas aisé de porter son propre deuil Liz, j’en convient" déclara Nik Korda en s’appuyant sur le balcon. Du regard, il parcourut le grand Hall. Il ressemblait alors à un politicien derrière son pupitre quand il s’adressa à toute l’assemblée. "Et bien je crois que nous en avons finit avec ces formalités. Notre curiosité a été en partie satisfaite, quant au reste… nous avons tous nos secrets. Notre Famille a donc la chance de compter deux nouveaux membres !"
Nik Korda se mit à applaudir, suivit de près par le reste de la cour. On avait pu voir certains hésiter tandis que d’autres battaient des mains tout en gardant l’air sévère qu’ils affichaient jusque là.
_ "Etant donné que personne ne souhaite poser d’autres questions à l’attention de Liz et de Luigi, peut-être pourrions nous aborder l’actualité ?" demanda Korda en s’adressant à la Reine et en hochant la tête en signe de déférence. _ "Il est grand temps" répondit la Rouge. "Dites nous tout sur l’incident du cimetière de Greenwood Nik."
La seule voix de la Reine suffit à faire taire les quelques chuchotements qui continuaient ici et là. A présent, tous levaient la tête, le regard rivé sur les balcons.
_ "Donc, bien que vous en ayez déjà eu probablement vent, sachez que deux de nos frères ont rencontré la Mort Ultime il y a maintenant une semaine…" commença Korda avant qu’on ne l’interrompe brutalement. _ "Veuillez cesser de parler en notre nom à tous Korda, c’est désobligeant" lança Damien Edward Johnston, le leader de l’Invictus. "Vos acolytes ne sont pas tant mes frères que de vulgaires chiens indignes d’intérêt." _ "Damien… Je ne vous avais pas remarqué ainsi perdu parmi votre plèbe. Nous sommes tellement habitués à ce que vous nous surplombiez de votre grandeur" dit Korda. Pour la première fois, son ton était clairement emprunt d’ironie. "Toujours est-il que je suis ravi de voir que vous êtes au mieux de votre forme." _ "Ce qui n’est pas le cas de Clark et de Simmons" rétorqua Johnston, sourire aux lèvres. "Mais croyez moi ; tout le monde s’en moque éperdument ! Ce qui est important, c’est de savoir si ces idiots ont mis la Mascarade en péril, ce qui ne m’étonnerait point de la part de vos laquais." _ "A mon humble avis, c’est le responsable de la mort de mes regrettés partisans qui représente une menace. Car excusez du peu, mais l’interdiction de meurtre que notre Reine a instauré a tout de même été bravée" déclara Korda. "Quant à la Première Tradition, sachez qu’elle est sauve, ce que j’aurais déjà expliqué si vous ne m’aviez pas si vulgairement interrompu. Il est de notoriété publique que Sir Damien Edward Johnston dénigre ses prochains, mais laissez moi tout de même m’interroger sur le peu d’intérêts que vous portez aux acteurs de cet inquiétant événement." _ "Qu'insinuez-vous Korda ?" demanda Johnston. Sa voix se fit plus ferme. "Si vous pensez que je suis derrière la mort de ces infants, c’est que vous êtes encore plus sot que je ne le pensais. Vous m’accusez vous est facile, cela vous permet de mettre de côté votre incapacité à diriger correctement le territoire qui vous a été gracieusement confié. Car dois-je rappeler que Brooklyn est votre tenure ? Ce qui…" _ "Brooklyn, ainsi qu’une bonne partie du Bronx" coupa Korda avant de continuer posément. "Je choie les présents de notre Reine activement, et vous êtes bien mal placé pour parler des gestions de territoire l’ami…"
Korda et Johnston continuait de s’envoyer des fleurs tandis que l’Elysée assistait à leur querelle. Ils furent les deux seules personnes à ne pas voir la Reine Rowan faire un pas avant pour prendre la parole :
_ "Messieurs" souffla-t-elle. Sa voix, bien que semblable à un murmure, fit cesser sur le champ la dispute entre Korda et Johnston. Les deux hommes se tournèrent vers elle pour s’incliner. "Pourrions nous revenir à ce que je vous ai demandé Nik" reprit la Reine avant de s’adresser au reste de l’assistance. "A présent, que personne n’interrompe monsieur Korda avant qu’il n’ait finit son récit."
Fidèle à l’invitation de leur Reine, toute l’attention de l’assemblée était alors portée sur le leader du Mouvement Cartien. Nik Korda laissa la parole au damné qui se tenait juste à côté de lui ; son bras droit Igor Flerko (Ventrue), l’Ancilla en charge du secteur où se situait le cimetière de Greenwood. Ce dernier commença à expliquer de quoi il retournait...
* * *
Clark (Daeva) et Simmons (Gangrel) étaient deux nouveaux-nés, respectivement étreints depuis treize et vingt-et-un ans. Toujours fourrés ensemble, ils rencontrèrent la Mort Ultime dans le cimetière de Greenwood, huit jours avant l’Elysée. Ils auraient été éliminés par une seule et unique personne. Comment le savait-on ? Quelqu’un avait assisté à la scène. Heureusement, Flerko prit vite les choses en main et s’arrangea pour couvrir l’événement. Ce ne fut pas difficile car le témoin était une junkie âgée d’une vingtaine d’année connue des forces de l’ordre et qui n’avait donc aucune crédibilité. Inutile de dire que personne ne la crut lorsqu’elle raconta qu’elle avait vu deux types se transformer en poussière sous les coups d’un troisième larron. Les contacts des Cartiens finirent d’enterrer cette affaire. Ce qui était donc maintenant le plus important était de savoir qui était à l’origine de l’agression. Tout portait à croire qu’il s’agissait d’un damné. Comment un simple mortel aurait-il pu rivaliser avec deux vampires ? Quant au signalement de l’agresseur, il était bien trop vague pour en tirer quoi que ce soit. Le père de Clark, Glenn Tillman (Invictus), ressentit la perte de son infant, mais l’appel du sang ne lui procura rien de plus que l’image d’une silhouette qui correspondait au témoignage de la camée.
Alors que Flerko racontait tout cela, seule la Reine l’interrompit parfois pour lui poser quelques questions. Toutes n’avaient pas de réponses. Alors, pour la première fois de la soirée, les leaders de toute les Ligues se mirent d’accord pour diligenter une enquête digne de ce nom. La Reine souhaitait savoir qui avait violé ses lois afin de prendre les mesures adéquates.
S’en suivit une discussion sur qui mèneraient ces recherches. Après quelques échanges houleux entres Anciens, la Reine Rouge trancha. En tant que nouveaux venus, Liz et Luigi feraient partie du groupe d’investigation car ils devaient faire preuve de leur utilité aux yeux de la Famille. Le Chroniqueur fut également retenu suite aux remarques que les Cartiens et la Lancea Sanctum firent quant au manque d’engagement de l’Ordo Dracul dans la politique new-yorkaise, profitant de la présence du Seigneur Vitaly. Aussi calme qu’à l’accoutumée, ce dernier accepta sans ciller. Enfin, Nik Korda proposa un nouveau-né Cartien pour aiguiller tout ce petit monde dans les quartiers de Brooklyn. L’infant se nommait Benedict, une armoire à glace avoisinant les deux mètres, étreint au milieu des années quatre-vingt-dix. Le groupe était formé !
La Reine Rowan confia tous ces nouveaux-nés au bon soin de Bickle (Gangrel), le Préfet. Il s’agissait d’un homme qui semblait on ne peut plus ordinaire si ce n’est qu’il était plutôt mal fagoté pour quelqu’un de son importance, et membre de l’Invictus de surcroît.
Alors que les désignés volontaires quittaient le grand Hall, l’Elysée continuait. Redeemer avait pris la parole se plaignant du manque de foi de certains et déjà, Hadiya s’apprêtait à l’interrompre. Comme d’ordinaire, chacun allait faire valoir ses intérêts. La politique reprenait de plus belle…
Les jeunes damnés, eux, s’éclipsèrent donc en compagnie du Préfet. Ils se dirigeaient vers le temple de Dendour, là où Bickle allait leur expliquer la marche à suivre pour répondre aux attentes de la Famille. | |
| | | the Chronicler
Nombre de messages : 117 Localisation : Saint-Cloud / Nantes Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Sam 24 Mar - 2:10 | |
| Une fois le danger passé, the Chronicler peut se détendre quelque peu. Et bien que la joute verbale qui se déroule au dessus de leurs têtes l'intéresse au plus haut point, au moins, il ne se sent plus tant ciblé, et s'il avait un coeur, celui-ci battrait sûrement plus calmement à présent.
Une fois que les rôles sont répartis par la Reine, the Chronicler fait une moue sardonique. Ca, vous pouvez faire confiance aux anciens pour déléguer les basses besognes aux nouveaux-nés. Pas un seul Damné de plus de quinze ans dans l'équipe. A eux quatre, ils n'atteignent même pas l'âge du plus vieux des vampires massacrés par ce mystérieux assassin. Vivement que lui-même soit suffisament agé pour déléguer les tâches. Il pourra ainsi enfin se concentrer sur ses recherches et laisser ces corvées aux autres.
Telle est sa pensée lorsqu'ils progressent dans les couloirs vers le temple de Dendour à la suite de Bickle. Il profite du trajet pour glisser à Liz.
« Cela aurait pu être pire. Vous ne vous en êtes pas trop mal tirée, Liz. »
Puis se tournant vers Luigi, il poursuit :
« Je me nomme the Chronicler, M. Capitani, et je vous souhaite la bienvenue dans la famille, bien que votre accueil n'ait pas été très chaleureux. Cette façon qu'a eu Korda de vous ignorer... J'espère que ce la ne vous a pas blessé. »
Il marque une pause avant de poursuivre avec un regard en coin au colosse qui les accompagne.
« Mais en même temps, et sauf votre respect, M. Benedict, à votre place, je n'en attendrai pas plus de beaucoup de Cartiens, M. Capitani. » | |
| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Sam 24 Mar - 3:03 | |
| _ "Va chier bouffon !" lâcha Benedict à l’attention du Chroniqueur. Le Cartien se plaça à côté de Luigi, manquant de peu de pousser Mark.
_ "N’écoutez pas ce que vient d’vous dire ce travelo Mr Capitani. Au contraire, Mr Korda m’a chargé de vous faire savoir qu’il vous rencontrera en personne un peu plus tard dans la soirée" reprit Benedict en s’adressant à Luigi.
Le Préfet Bickle, lui, continuait d’avancer comme si de rien n’était, les mains dans les poches et les épaules avachies. Apparemment il se moquait éperdument de ce qui se passait derrière lui. Il devançait les nouveaux-nés de quelques pas, sans jamais prendre la peine de se retourner. | |
| | | the Chronicler
Nombre de messages : 117 Localisation : Saint-Cloud / Nantes Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Sam 24 Mar - 13:43 | |
| The Chronicler lâche un rire sarcastique en plaçant sa main devant sa bouche. Les insultes l'ont toujours fais beaucoup rire, car elles montrent le manque d'auto-discipline et de maîtrise de soi d'une personne, révélant aisni sa faiblesse lorqu'elle croit prendre le dessus. Alors qu'il répond, il utilise la puissance de son sang Daeva qui s'insinue dans ses paroles dirigées tant à Luigi qu'à Benedict.
« Merci de soutenir mes dires, M. Benedict, mais je ne vous en demandais pas tant. Comme vous le voyez M. Capitani, rafinement et pôlitesse sont des dons que certains des nôtres ont abandonnés depuis un moment. Je ne doute pas qu'étant donné votre clan, vous saurez faire preuve d'un peu plus de diplomatie. »
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| | | Le Conteur
Nombre de messages : 544 Date d'inscription : 12/09/2006
| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée Sam 24 Mar - 14:10 | |
| Au moment où le Chroniqueur se mit à parler, le Préfet tourna la tête pendant quelques secondes pour regarder du coin de l’œil ceux qu’il escortait. Il n’arrêta pas pour autant d’avancer, se contentant de passer sa main derrière sa tête pour se frotter la nuque. Le cortège réduit arrivait dans la section dédiée aux antiquités égyptiennes quand Benedict s’adressa au Chroniqueur : _ "J’suis peut être pas diplomate, mais au moins quand j’insulte quelqu’un je le fais ouvertement !" lui dit-il, le visage déformé par un rictus. Benedict marqua une courte pause avant de regarder à nouveau Le Chroniqueur. "…Baltringue." - Citation :
- Benedict : 3 en Calme / Luigi : 3 en Calme = Echec de la Révérence. Pour info, tu ne le savais peut–être pas mais il est interdit d’utiliser des disciplines au sein d’un Elysée, point commun à une grande majorité des cours vampiriques...
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| Sujet: Re: [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée | |
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| | | | [Metropolitan Museum of Art] Un premier Elysée | |
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