Liz
Nombre de messages : 132 Localisation : Nantes / Saint-Cloud Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: Liz, la nouvelle Jean Fanning Mer 10 Jan - 19:50 | |
| Nom du personnage : Liz Jenkins (identité officielle), Jean Fanning (identité réelle, officiellement morte) Joueur(euse) : Sarah, dite Tetishery Âge (date de naissance/d'Étreinte) : 12 avril 1968 / 5 août 2005 Concept : ancienne profileuse en quête de vengeance Vertu : Persévérance Vice : Orgueil Apparence : Métisse afro-américaine, plutôt grande, relativement mince. Des traits doux mais déterminés. Des yeux pénétrants et d'un noir de jais. Démarche assurée et souple, presque féline. Une voix chaude et grave. Toujours vêtue avec élégance et distinction, sans fioritures ni extravagance, du genre passe-partout. Un Smith & Wesson planqué sous ses vêtements. Personnalité : Déterminée et résolue à aller jusqu'au bout. Fière de ses actes et de ses paroles, orgueilleuse comme pas permis. Fragilisée depuis son Etreinte. Attachée à son ancienne vie comme le lierre à un chêne. Assoiffée de vengeance mais aussi de savoir. Rationnelle et posée, mais parfois impulsive quand on s'attaque à ce qui la touche. Solitaire et indépendante. Factions : Mekhet, Ordo Dracul
HISTORIQUE Je suis née il y a 37 ans à la Nouvelle-Orléans. Mon père était le descendant d’une ancienne famille d’esclaves noirs, et ma mère la seule héritière d’une famille de notables blancs tout ce qu’il y a de plus normal. Rien à dire de ce côté-là : je n’ai que très peu connu mes grands-parents maternels, qui sont morts quelques années après ma naissance. Du côté de ma famille paternelle, les choses sont bien plus compliquées : ma grand-mère Rosa est on ne peut plus fière de ses origines africaines et, malgré la mort prématurée de mon grand-père, elle a toujours refusé la moindre aide pour élever ses enfants, qui étaient au nombre de six. Mon père a donc grandi dans une ambiance familiale bercée de vaudou et de mystères. Mais il a tout rejeté à l’adolescence, lorsqu’il s’est lancé dans des études scientifiques, au grand dam de sa mère : il a quitté le nid familial, situé dans une banlieue pauvre de la ville, pour aller s’installer dans un appartement au centre-ville, où il a pu accomplir de brillantes études, qui lui ont permis de devenir ingénieur dans une société privée. C’est également à cette époque qu’il a rencontré ma mère, alors professeur de littérature à l’université. Quelque temps plus tard, ils se mariaient et avaient deux enfants : moi, et Ray, mon frère de sept ans plus jeune que moi. Nous avons grandi dans un milieu propice à l’épanouissement : haut niveau d’éducation et protection parentale solide. Tout allait pour le mieux avant le terrible accident de voiture qui coûta la vie à mes parents et me contraignit à vivre en fauteuil roulant pour le restant de mes jours : j’avais 17 ans et nous étions sortis au théâtre en laissant mon frère à la baby-sitter. Un chauffard complètement saoul nous est rentré dedans à pleine vitesse. Bilan : deux morts, une handicapée et un homme à peine blessé. Je pense que c’est depuis ce jour que ma vocation s’est révélée à moi : c’est pour ne plus avoir à supporter de tels drames que je me suis par la suite lancée dans la police. Mais pour l’heure, je n’étais pas en état d’y réfléchir : après deux mois passés à l’hôpital, je rentrai enfin chez moi, ou plutôt chez ma grand-mère. Elle que j’avais à peine connue était devenue ma seule famille, avec mon frère. Quel contraste avec l’éducation rationnelle que nous dispensaient mes parents ! Chez Grand-mère Rosa, nous avions droit à des cours complets sur la magie et le vaudou. Cours auxquels je ne croyais absolument pas et qui barbaient mon frère autant que moi. Le plus intéressant restait cependant les cérémonies auxquelles nous avions le droit d’assister et qui nous distrayaient autant qu’un bon film d’horreur. Cependant, je préférais me consacrer à mes véritables études, que j’avais axées essentiellement sur la psychologie et la science. J’obtins rapidement les diplômes nécessaires à la carrière que je voulais entreprendre : ce n’était pas parce que j’étais infirme aux yeux des autres que je devais me complaire dans l’inutilité et l’oisiveté. Au contraire, j’avais une furieuse envie de dépasser ce handicap pour prouver au monde entier que j’étais capable de faire aussi bien que n’importe qui, voire mieux. Malgré quelques réticences dans le milieu policier de la Nouvelle-Orléans où je m’étais engagée, je réussis rapidement à m’y faire une place. Ma spécialité devint vite la traque des tueurs en série et autres malades mentaux. Mon goût pour les énigmes et l’esprit humain fit rapidement ses preuves et je pense avoir atteint un niveau digne des plus grands profileurs de l’histoire. Agissant aussi bien au bureau, par des recherches sur internet, que sur le terrain, où je collectais les indices, je ne négligeais pas l’aspect physique de la profession et suis même devenue une pro de la gâchette, alliant rapidité et efficacité. Les entraînements de tir auxquels je me soumettais régulièrement y sont pour quelque chose. Bien sûr, j’ai tout sacrifié pour ma carrière, et ma vie familiale en a quelque peu pâti : je ne voyais que rarement ma Grand-mère, avec qui je ne m’entends d’ailleurs pas très bien, et je n’ai eu que quelques aventures amoureuses par ci par là. Mon record fut de rester 5 ans avec un inspecteur de mon quartier, Guy Richard. Une affaire qui a vite pris des allures plus professionnelles que personnelles : notre relation s’est terminée il y a plus de trois ans. Par contre, je voyais régulièrement mon frère, qui était devenu pompier, et sa femme : ils ont eu trois charmants enfants que je prenais plaisir à voir une ou deux fois par semaine. C’était bien la seule chose qui me détournait encore de mon job, pour lequel je menait des recherches et des investigations poussées, quitte à tout oublier à côté. Je n’abandonne en effet jamais mon but, et je m’occupais encore d’affaires qui auraient dû être classées depuis des années mais qui n’avaient toujours pas trouvé de solution. Dans le métier, j’étais d’ailleurs connue pour ma ténacité et mon ambition : jamais encore on avait vu une femme-flic en fauteuil roulant se déplacer sur le lieu d’un crime pour venir chercher des indices à la source. Et encore moins insister pour assister en personne aux arrestations des meurtriers qu’elle avait recherchés pendant des mois. Car, lorsque j’étais équipée d’un bon gilet pare-balles et de mon fidèle Smith et Wesson M640, plus rien ne m’arrêtait. Mais tout a changé depuis… Ce que j’ai vécu, je ne le souhaite à personne. Toute une vie brisée à cause de ces terribles événements survenus à la Nouvelle-Orléans… Ça avait commencé par une simple enquête. Pas franchement une affaire banale, mais qui ne laissait pas non plus présager de tout ce que j’allais y découvrir. Je passe les détails, mais je découvris à travers cette enquête qu’il existait un autre monde. Le monde auquel j’appartiens maintenant bien malgré moi… Ce n’était au départ qu’un simple meurtre, mais qui m’a menée sur la piste de flics pas très nets, du genre à planquer des indices et agir en douce. Mais j’ai vite compris pourquoi ils agissaient ainsi : ils avaient découvert la face sombre de notre monde, celle de l’occulte et du surnaturel, celle que je m’étais toujours refusée à voir. Avec eux, je fus pourtant contrainte d’abandonner toutes mes belles théories rationnelles. D’un seul coup, toute la magie de ma Grand-Mère me parut moins illogique, et je compris que nous n’étions pas tout seuls sur cette Terre. Peu à peu, j’allai de découverte en découverte. D’abord des meurtriers aux pouvoirs hors du commun, puis des fantômes, des vampires, et enfin des loups-garous… Toujours avec mes compagnons d’infortune, nous avons traqué cette femme, Viriginia Naquin, ce vampire d’une puissance phénoménale qui avait multiplié ses goules autour d’elle et dont même la société vampirique ignorait l’existence. Au fil du temps, nous avons appris à connaître ces êtres si répugnants au premier abord et nous avons collaboré avec quelques uns d’entre eux. La mystérieuse Miss Yu, que je traquerai jusqu’à ce que ma non-vie s’achève. Phinnaeus, que nous avons sauvé d’une mort certaine. Et le Baron Cimetière, ami de ma grand-mère et grand Houngan de la Nouvelle-Orléans. J’appris plus tard que l’aide qu’il nous apportait n’était pas désintéressée : il aurait voulu faire de moi son infante, mais on lui a coupé l’herbe sous le pied. Bref. Tout ça pour en arriver au jour où ma vie a basculé. Nous avions traqué puis éliminé Nakin, et toutes ses goules, dont Walter Wangler, le magnat de la finance, perdant un camarade dans la bataille. Nous étions enfin tranquilles. Mais pas pour longtemps, du moins en ce qui me concerne. Chez moi ! Ils ont osé m’attaquer chez moi ! Il y avait cette Yu, et le petit Gage, qu’on avait sauvé de l’orphelinat où Naquin transformait tous ces gamins en bêtes apeurées et en vampires. Je n’ai pas eu le temps de voir si Yu avait fait de lui sa goule ou quoi que ce soit… En tout cas, ils m’ont eue en traître, en se servant du gamin comme appât. Et dire que je lui ai tiré dessus tellement j’ai paniqué ! Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Mais je sais une chose : Yu était sous les ordres d’un autre vampire, c’est ce que j’ai entendu juste avant de sombrer dans l’inconscience. Pendant que j’étais endormie, c’est lui qui a dû me transformer en l’une des leurs. Et depuis, voilà ce que je suis : un vampire, une tueuse sanguinaire. Lorsque je me suis réveillée, je marchais… Drôle de sensation après vingt ans dans un fauteuil roulant. Mais surtout, j’avais faim, très très faim. Mon sympathique agresseur m’avait laissé une adresse. Naïve, mais surtout un peu déboussolée, je m’y suis rendue. Le type qui m’a ouvert, je n’ai pas mis plus de quinze secondes à le reconnaître : ce salaud qui avait assassiné mes parents et m’avait enlevé l’usage de mes jambes pour le reste de ma vie ! La bête a repris le dessus… On l’a retrouvé deux jours plus tard, vidé de son sang. Heureusement, de mon côté, j’ai rapidement été prise en charge par Phinnaeus, qui m’affirma que je faisais partie de son clan, mais que personne ne connaissait mon père. C’était bien ma veine ! Mon existence posait donc problème au sein de la communauté vampirique de la ville. Selon Phinnaeus, je devais tout quitter au plus vite, et faire mes adieux à ma vie de mortelle. Il avait tout préparé : Guy, mon ex, qui avait été mêlé à mon enquête bien malgré moi, devint mon serviteur, puis plus tard ma goule, de plein gré. J’acceptai de renouer notre ancienne relation : après tout, il était tout ce qui me restait de mon monde ! J’envoyai donc des mots d’adieu à ma famille et à mes anciens compagnons d’infortune, les priant de ne pas s’inquiéter si on annonçait prochainement ma mort mais de ne pas chercher à me recontacter car ils courraient un grave danger. Il était urgent de changer d’identité : Guy et moi devinrent donc officiellement mari et femme, sous le nom de Adam et Liz Jenkins, tandis que Jean et Guy disparaissaient lors d’un accident de voiture lors du passage de l’ouragan Katrina. Mais je n’ai toujours pas pu me défaire de mon ancienne identité. Au fond de moi, et avec Guy, je reste et resterai toujours Jean. Nous voyageâmes ainsi jusqu’à New York, où je rencontrai celui qui me ferait office de Sire, une connaissance de Phinnaeus, le Seigneur Vitaly, leader de l’Ordo Dracul. Il m’apprit tout ce que je devais savoir de la société vampirique de New York et m’initia aux rites de sa ligue, dont je fais maintenant partie. C’est également lui qui nous fournit, à Guy et à moi, un petit appartement à Manhattan, dans l'Upper West Side, qui nous sert de refuge et me permet d’oublier un peu ma nouvelle non-vie. Pour l’instant, je me tiens tranquille, mais il n’en sera pas toujours ainsi. D’abord à cause de Guy : je ne supporte pas de le voir asservi à mes moindres désirs. Je l’ai entraîné malgré lui dans ce bourbis infâme et je compte bien lui offrir la liberté qu’il mérite. Quitte à violer la loi de Progéniture… Car s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que ni lui ni moi n’avons jamais voulu d’une telle existence : oui, je peux de nouveau marcher, mais à quel prix ! Et qui a décidé ainsi du cours de ma vie ? Je ne peux tolérer qu’on ait pu à ce point détruire tout ce que je m’étais forgé… Mon travail, auquel j’avais consacré toute ma vie, n’est plus rien, je n’ai plus de famille, mes seuls amis sont restés bien loin de moi, et je ne sais pas si je les reverrai un jour. Alors à présent, je n’ai plus qu’un mot à la bouche : vengeance ! Je traquerai Yu jusqu’à retrouver son maître et lui faire payer tout ce qu’il m’a fait subir. Je veux savoir qui il est et pourquoi il m’a fait ça. J’y consacrerai mon éternité s’il le faut, mais j’y parviendrai ! Foi de Jean Fanning. | |
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