[The Shaggy Club] Assemblée des Black dogs

Ce bar mal-famé à deux pas de l'Hopital central du Bronx reçoit des clients de tous les genres : des drogués en quête de came, des dealers, des gros bras, des putes, des gosses de riches en manque de sensations fortes, des routiers en route vers le Nord après avoir chargé ou déchargé sur les docks ou les quartiers indistriel à l'Est. Ajoutez-y quelques clochards alcooliques tout juste de retour d'un séjour à l'hôpital qui cherchent à renouveler leurs blessures tout juste guéries et le compte est presque bon.

On peut tout trouver au Shaggy Club : de l'herbe, du crack, des adresses de boîtes "spécialisées", des mercenaires... Avec une première salle commune gratuite qui fait bar, un strip-bar discothèque dans l'arrière salle, des chambres et salons privés à l'étage et un billard au sous sol, on peut vraiment tout trouvé au Shaggy Club.

Pourtant, ce n'est pas parce que le propriétaire a plus de pouvoir que le gouvernement américain une fois passé le seuil de ce tripôt qu'il n'y a pas de règles. Et les mercredi soirs, la loi du Shaggy Club est claire : quiconque n'appartenant pas au gang des Black Dogs descendant au sous sol ces nuits là prend sa vie entre ses propres mains. Une vieille plaque d'émaille pointée au mur au dessus de l'escalier illuminé d'une ampoule rouge l'indique aux clients : "No entry on Wednesdays"

Et aujourd'hui, c'est mercredi...

Le Bronx, connu pour son passé et son présent remplis de gangsta, pour ses voyous, sa mafia, ses deal, sa drogue, ses voitures brûlés, ses morts suspectes … Bref, une véritable jungle urbaine selon les légendes locales et internationales. Un lieux parfait, où Heinrich semblait totalement dans son élément. Marchant dans les ruelles, frôlant les murs pour éviter de trop se faire remarquer, évitant la lumière vacillante des lampadaires, le jeune homme se dirigeait vers le lieux où il se devait de passer chaque mercredi soir : The Shaggy Club.

La porte s’ouvrit dans un léger grincement, et le molosse rentra sous le regard attentif d‘un videur le dépassant en poids et en carrure. Quelques personnes, par réflexe, prirent le temps de regarder qui était le nouveau venu dans ce repère de gangsta. Certains reprirent leurs conversations actuelles, d’autres se voyaient obligés de soutenir leurs regards, pour une raison ou une autre.
Malgrès la musique, les émanations de drogues diverses, les regards assassins et l’alcool qui semblaient avoir élus domiciles depuis toujours dans ces lieux, le jeune homme était habitué a ce genre d’endroit.

Jetant un regard froid derrière lui, il ferma la porte lentement, alors qu’autour de lui, certaines personnes l’aillant déjà reconnus, avaient arrêtés leurs discutions ou commençaient à faire quelques messes basses - le concernant certainement. Avec cet air que tout le monde connaissais bien, le molosse jeta un regard circulaire et glacé dans la pièce avant d’avancer, les mains dans les poches, vers le bar. Première étape, prendre de quoi boire pour descendre. S’accoudant au bar, avec l’habitude qu’on lui laisse une place, il fit signe au barman.

« - Une Bud, et une Dark Dog. »

Après avoir attendu patiemment que sa commande n’arrive, le jeune homme commença par engloutir rapidement la moitié de sa bière, mettant la Dark dog dans une de ses poches en vue de la boire plus tard - la soirée serait certainement longue. Enfin, il avait quand même le temps de finir Sa première bière avant de rentrer dans l’arène.

Adossé au mur à côté de l'escalier qui descend vers la salle de billard, le Molosse reconnaît un certain Mike, une personnalité montante du gang qui est dans les petits papiers de Key. Ils ont fait du placard ensemble au début de la peine du boss. Le gars est en train de rouler un pétârd d'herbe tellement forte qu'on sent l'odeur dès l'entrée. Il toise le molosse de ses yeux bleus, un regard froid et vicieux trop direct et précis pour qu'une quelconque drogue ait agis sur lui : Mike est clair ce soir, comme à l'accoutumée.

Les deux bonhommes se regardent l'un l'autre, deux personnalités montantes du gang, deux jeunes gens ambitieux et talentueux, pas si différent l'un de l'autre finalement... ça doit être pour ça qu'ils peuvent pas se sentir.

Un rictus mesquin illumine le visage pâle encadré d'une masse ébouriffée de cheveux blonds de Mike alors qu'il voit Heinrich sifflé sa bière.

- Tiens, voila le clébard, siffle-t-il alors qu'il tend le joint qu'il vient de rouler à deux gars assis sur une table pas loin de lui, sans pour autant quitter du regard son collègue.

Heinrich finit sa bière d’un trait et la posa sur le bar, laissant un peu de monnaie pour régler le tout. Un coup d'oeil a côté de lui où le gars semblait tellement camé que son regard partait dans le vide. Lentement, il s’avança vers son éternel rival qui commençait déjà a le provoquer. Comment pouvait-il comparer le molosse à un miteux clébard? Pour qui se prenait-il? Sur le moment le jeune Allemand avait vraiment envie de lui coller un pain bien senti au travers du visage, mais il savait que c’était impossible : il était dans les petits papiers de Kay, et si Heinrich lui refaisait le faciès façon "frappe chirurgicale" cela lui coûterais bien plus que son quartier.

Se mettant face à l’escalier, il toisa de son regard de glace l’ex tolar qui était, lui, de profil, et ne semblait pas vouloir baisser les yeux, par pur défis. Jouant de son regard et de son air froid, le molosse n’espérait pas mieux que lui faire comprendre le scénario qui se déroulait dans sa tête : Prendre Mike par la peau du dos, l’étendre sur le bar et lui exploser le nez à coup de queue de billard.

Citation :

Intimidation sur Mike :


7 10(3) 9 5 10(6) => 3 réussites.

Il fallait être plus intelligent que ça, et, si c’était Mike qui provoquait le combat, au final, tout se passerait mieux. Mettant les mains dans ses poches, Heinrich sorti un billet de un dollar et le rentra dans le col de son rival.

« - Je sais que d’habitude tu demande plus qu’un billet pour te faire prendre, mais je crois que l’aristo là-bas a envie de toi, donc le billet, c’est pour déplacer ton cul de tapette jusqu’à lui. »

Heinrich pointa du doigt un bourgeois qui semblait en quête de sensations fortes, et qui ne compris certainement pas pourquoi il venait de se faire montrer par un gars aussi sombre que le molosse. Sans sourire, mais heureux de lui avoir fait fermer sa bouche, Heinrich sorti la dark dog de sa poche et entama la descente des marches, en faisant attention à cette vipère qui allait certainement continuer à perpétuer la loi de Murphy.

Mike plisse les lèvres face à la férocité du regard de Molosse, mais lorsque celui-ci tend son bras dans sa direction, d'un mouvement vif, Mike oppose sa main, l'empêchant de le toucher.

- Ne-me-tou-che-pas.

Il insiste bien sur chaque syllabe, mettant autant de menace que possible dans chacune d'elles. Son autre main est passée à sa ceinture où tout membre du gang qui souhaite rester en vie sait que Mike a son couteau, qu'il manie avec un talent mortel.

Heinrich regarda au niveau de la ceinture de son rival, sachant que sa réputation n’était plus a faire. Le fixant du regard a nouveau, il soupira, comme si tout cela n’en valait pas la peine. l’attitude agressive de Mike ne montrait qu’une chose pour lui : c’est qu’il avait parfaitement compris le message, et qu‘il savait a quoi s‘en tenir avec le molosse.

Le regardant de haut en bas, avec un air de dédain, Heinrich passa son chemin en rangeant le billet dans sa poche. Un jour où l’autre, le molosse savait qu’il devrait se battre contre lui. Mais pour l’instant, il ne le menaçait pas plus que ça, et ne touchait pas a ses affaires - que cela reste comme ça, c’était parfait, et il pouvait se torcher avec ses remarques sur les chiens avec son air de salope.

Ouvrant la porte du sous-sol, Heinrich entra dans la partie réservée aux black dogs. L’endroit était bruyant, et un véritable aquarium : difficile de voir au travers de la fumée épaisse. Rapidement, il chercha des yeux celui qui était sensé le fournir en dope pour lui ramener la recette, et discuter avec lui de quelques uns de ses membres.

Jose est assis à une table ronde au coin de la salle, à peine discernable au milieu de l'épaisse fumée de cigare qui l'entoure, lui et ses sbires qui ont tous un barreau de chaise à la main. Il n'est pourtant pas facile à rater, gros comme il est, empestant en permanence la fumée et la sueur, moulé dans un marcel qui autrefois devait être blanc. Un sac de dope est posé sur la table ainsi qu'un gros paquet de dollars. Lorsque Heinrich fait son apparition, le caïd de la drogue l'interpelle chaleureusement :

- Heinrich ! Mon petit ! Viens un peu par ici !

Il écarte une chaise du pied et l'invite à s'asseoir. Heinrich jette un oeil à Key qui lève son verre vers lui et lui adresse un signe de la tête en gage de respect. Il n'a pas fait la moitié du chemin vers Jose quand Cynthia, une des girls des Black Dogs, une minette extravagante et à la lubricité légendaire, se jette sur lui et tente de lui fourrer sa langue au fond de la gorge sans même lui adresser la parole.

Le molosse repéra rapidement son employeur. Regardant d’abord la chaise se faire pousser, il leva la tête vers Jose et lui fit un signe de tête pour lui dire qu'il arrivait. Dans un coin, discutant certainement avec d’autres personnes, et bien entouré, Heinrich reconnu aussi Key qui leva son verre en sa direction. Ouvrant sa dark dog, ce dernier la leva a son tour avant d’en boire une gorgée à la santé de son patron, et entrepris de se rendre vers la chaise qui l’attendai.

Tout se serait bien passé si une fille ne l’avait pas saisi par surprise afin de lui montrer comment elle "l’aimais". D'abord surpris, sa première réaction fût de reculer la tête, mais au final il se laissa faire - C’était sa façon à elle de dire bonjour et c’était plus agréable que l’autre con à la dégaine facile.

« - On discutera après si tu veux, j’ai à parler avec le boss. »

Puis il se dirigea a nouveau vers son objectif, en espérant que personne d’autre ne l’interpelle. Il n’aimait pas vraiment faire attendre son patron.
Passant le cordon de gros bras, il pris place sur la chaise qu’il pris la peine de retourner pour avoir le dossier du côté du torse, et sorti de sa banane une liasse de billets qu’il déposa sur la table. Bien qu’Heinrich apprécie ses supérieurs, il n’avait pas l’habitude de discuter, et aimait aller droit au but, c’était sa façon de montrer son respect.

« - Voila ce que nous avons récolté la semaine dernière. Les relations avec les autres quartiers semblent calmes, rien a signaler de précis, mes hommes travaillent bien pour le moment. Les ventes n’ont pas baissés non plus. En clair, tout semble calme et stable dans mon secteur. »

Restant assis, le molosse pris une nouvelle gorgée de son breuvage énergisant en attendant que son chef lui dise si il y avait quelque chose de précis à faire, ainsi que la dope qu’il aurait a vendre pour la semaine prochaine.

Jose lache un éclat de rire proche de l'aboiement en se tapant sur la panse.

- Ha ha ha ! Heinrich, mon petit, j'aime comme tu travailles ! Toujours content, jamais de questions. Je l'ai toujours dit, tu iras loin. Cigare ?

Le trafiquant lui tend un de ses énormes bareau de chaise avant de poursuivre. A ce moment là, Mike fait irruption dans la pièce et va prendre place aux côtés de Key, repoussant au passage les avances vulgaires d'une des girls du gang.

- J'ai toujours dit à Key qu'on ne t'employait pas bien, fait Jose. Tu pourrais faire des miracles sur des affaires un peu plus grosses, si on sait choisir les clients qui te correspondent. Qu'en penses-tu ? Tu veux sortir de ce quartier pourri un jour et rentrer dans la cour des grands ?

Il ponctue sa question d'un haussement de sourcil, regardant intensément le Molosse dans les yeux, lui donnant l'impression que derrière ses yeux vitreux se trouve une intelligence féroce en train de le passer au rayon X.

Heinrich écouta les paroles du pâdre avec attention. Ses yeux ne trahissaient qu‘un intérêt parfait pour ses paroles. Bien qu’il ne semblait pas réellement étonné par les paroles du chef de la drogue chez les black dog, si le patron avait vraiment des rayons x derrière les yeux, il pouvait voir que le molosse était fier d’autan de paroles d‘encouragement. C’était Sa fierté qui était grandie par de telles choses, et rien que pour de tels mots, il continuerais a faire ce qu’on lui dit. Bien sûr, il avait d’autres buts : sa famille. Mais pour l’instant, le molosse ne pouvait pas se permettre de demander une telle faveur.

Jose lui proposa un cigare, que le molosse accepta en hochant la tête et en gratifiant son geste d’un « merci » de rigueur. Allumant la sucette à cancer, il tira légèrement dessus. La fumée, épaisse, sorti par ses narines avant de rencontrer la canette de Dark Dog que Heinrich avait porté à ses lèvres.

Jose semblait très fier d’avoir un élément comme Heinrich, et la fierté était partagée à nouveau. Les compliments étaient cher dans ce genre de milieux, et la concurrence assez rude pour ne pas voir de faiblesses chez celui qui accepte de se faire gratifier, pour un travail bien fait. Hochant la tête pour appuyer activement les paroles du padre, on pouvait voir cette fois que le jeune homme était heureux d’une telle proposition.

Le molosse tourna la tête un instant vers son rival. Il aurait aimé savoir que Mike avait tout entendu de cette discussion, et aurait encore plus aimé le voir enrager. Rien que pour lui prouver Sa supériorité, il était capable de relever tout les défis qu’on lui imposerais - Ce gang avait pris énormément d’importance pour lui, c’était certains, et puisque de toute façon sa vie était ici, il n’hésita que le temps de prendre une nouvelle bouffée de cigare. La fumée stagna au niveau du visage du molosse alors que son regard, décidé, semblait percer le nuage jusqu’à rencontrer le regard de son chef. Un rictus, semblable a un sourire, pris place l’espace d’un instant sur son visage.

« - Jose, sans vous je ne serais pas assis ici, et je suis certain de pouvoir aller plus haut que beaucoup de gangsta. Ce que je cherche chez les black dog, c’est un territoire que je pourrais gérer comme bon me semble, et un travail pour prouver ma valeur en montrant le pouvoir de notre Gang. Je ne sais pas à quoi vous pensez exactement, mais j’accepte. »

Lui qui pensais ne rester que pour récupérer sa dope, voila que son chef lui proposait de jouer « dans la cour des grands ». Il allait certainement passer quelques minutes de plus à parler avec le patron. Se levant, il remis sa chaise dans une position normale, pris à nouveau un coup de Dark dog, et tira sur son cigare.

Jose tire un semi-automatique lourd type "Desert Eagle" de sous la table et le pose devant lui avant de le faire glisser vers Heinrich, la crosse tournée dans sa direction. Puis il se penche en avant, s'accoudant sur la table et murmurant sur le ton de la conspiration en le transperçant d'un regard cinglant :

- C'est pas compliqué. Tu vas prendre ce gun, tu t'embusques avec une bonne vue sur l'entrée du commissariat sur la 207e rue Est et tu vas me sniper toute la flicaille qui en sort jusqu'à ce qu'ils te coincent. Compris ?

Un silence mortel s'installe autour de la table. Les hommes de main de Jose ont pris une profonde inspiration et leurs yeux sont maintenant tous braqués sur le Molosse. Un microcosme de silence pesant se créé autour des dealers, et il leur semble que le bruit ambiant du club a été étouffé pour laisser cette scène se dérouler.

Le molosse regarda le flingue posé sur la table, et ne pris un air surpris que quand il eut compris ce qu’il avait a faire. Tentant de garder son calme, de ne pas penser à Sa famille, Sa mère qui allait le tuer, Ses sœurs, Ses frères et Son chien … Il ne fallait pas penser a tout ça, ne pas penser a tout ce qu’il pourrait perdre, même si c’était Sa vie.

Pour lui, la chose était simple. Au premier flic buté, il ne survivrais pas longtemps. Le padre devait avoir une raison de l’envoyer au casse pipe, et Heinrich aurait vraiment aimé connaître cette raison, ne serais-ce que pour se rassurer. prenant le temps de boire une nouvelle gorgée de Dark Dog, afin de calmer sa nervosité, il posa donc la question.

« - Je l’ai dit, je le ferais. Jose, dans quel but vous m’envoyez flinguer du poulet? »

Prenant le flingue entre ses mains, il le regarda attentivement en attendant la réponse de son chef. C’était un flingue énorme, dont la puissance lui avait valut plusieurs légendes. Appuyant sur le bouton pour faire sortir le chargeur, il vérifia le nombre de balles, puis, enclanchant a nouveau le dit chargeur avant de mettre la sécurité, il plaça le flingue dans son jean.

« - Je n’ai qu’un chargeur vide? »

Jose s'affale à nouveau sur sa chaise et tire profondemment sur son cigare. Il sort un petit sachet de dope de sa poche et le jette avec dédain sur la table devant Heinrich en soufflant sa fumée par le nez ; Heinrich reconnaît la dose habituelle pour son quartier.

- Rend-moi mon flingue. Prend ta dope et tire toi d'ici. Que j'vois pas ta gueule avant la semaine prochaine et t'as intérêt d'avoir le pognon si tu m'adresses la parole. T'iras nulle part dans ce métier si tu te sers pas de ta tête. Fourre-toi ça dans le crâne et tire-toi.

Autour de lui, le Molosse reconnaît l'attitude des hommes de main de Jose qui se reculent un peu dans leurs chaises, leurs muscles s'étirant légèrement, prêts à bondir. Si Heinrich fait du grabuge, ils seront présents.

Heinrich posa le flingue, crosse dirigée vers Jose, et prit le sachet de dope. Un regard vers les hommes de main à ses côtés montrait que la moindre parole de travers pourrait tourner au drame. Heinrich n’avait pourtant pas l’habitude de se laisser faire sans avoir eu une seconde chance, question d’égo, ou d’honneur, selon le point de vue.

« - Je ne pense pas avoir a réfléchir, quand l‘ordre vient de vous. La marchandise sera là la semaine prochaine, comme à chaque fois. »

Il se leva de sa chaise, pris un instant pour regarder le Desert Eagle, une arme qui lui aurait permis de faire bien des choses si tout s’était passé autrement. Inutile de dire que ses dernières paroles avaient pour but de faire comprendre au Padre que Heinrich n‘avait pas a discuter les ordres. Ils étaient là pour qu’on y obéissent, et on devait se servir de sa tête pour accomplir l’objectif, rien de plus.

Comment Padre pouvait-il d’ailleurs juger le molosse de cette manière, alors que celui-ci, ne faisait que suivre ses ordres? Bientôt Jose allait le prendre pour un con en lui disant "t'es trop con pour me trahir, sert toi de ta tête et prend ma place !".

Se retournant, il alla en direction d’une table tranquille et pris une bière histoire de se calmer un peu. Jose lui avait filé un sacré coup aux fesses. Réfléchir … A quoi? A Son quartier, Sa famille et Son patrimoine, rien de plus. Le reste n’avait que peu d’importance au final … Mais un tel acte l’aurait poussé a perdre tout ça.

« La cour des grands … »

Heinrich sembla avoir une idée sur le moment. Saisissant son portable, il envoya un message a ses hommes pour confirmer leur position, puis se mis a réfléchir pour connaître parfaitement la puissance qu’avaient les gangs des quartiers voisins.

[jet de connaissance de la rue (gang) + intelligence : 2 4 1 4 2 3 4 => 0(boulet de jet de daube -_-)]

Alors que Heinrich tire son portable, il aperçoit que trois des gars de Jose se dirigent vers lui. Une fois devant sa table, ils lui font, d'une voix compatissante et sur un ton mesuré pour ne pas que d'autres membres du gang les entendent :

- Le patron t'as dit de te tirer, Heinrich. Reste pas là si tu veux pas que ça fasse du grabuge... On a pas envie de te foutre dehors, mais on le fera si Jose nous le demande, tu comprends ?

Heinrich leva la tête vers les trois gars de Jose. Lui qui pensait simplement devoir se tirer de sa table, il fallait aussi qu’il sorte du sous-sol … C’était pas dans ses habitudes de se faire jeter dehors comme ça, mais cela le motivais encore plus pour la suite.

Mettant le paquet de dope dans sa banane, il sorti du sous-sol et s’en alla vers l’extérieur, le portable encore a la main, de manière a connaître la position de ses collègues au plus vite.

Dante le suivait depuis le début, et il était certain que la première personne qui s'amuserais a le titiller ce soir prendrait la raclée du siècle. D'ailleurs, heureusement que les gardes du corps de Jose ne lui avaient pas parlés sur un ton plus agressif.

Enfin, la nuit serait longue quand même, et Jose verrait de quel bois se chauffe le molosse !

Heinrich quitte donc le Shaggy Club, sous l'oeil attentif de Jose. Il aperçoit Mike jouer au billard avec d'autres membres du gang. Lui file vers la sortie, et son regard incandescent montre aux collègues du Molosse que ce n'est pas le moment de venir lui parler. Traversant la salle principale du bar, il se retrouve vite dans la rue où une pluie légère a commencé à tomber. Son portable encore dans ses mains et des idées plein la tête, le Molosse prend à droite en direction de l'Hôpital pour retrouver ses gars et commencer ses plans...